Sangliers : le combat continue
Efforts des chasseurs pour réduire les dégâts agricoles
Diminuer les surfaces agricoles détruites en échange d’une aide financière. C’est le contrat passé avec l’État. Les chasseurs doivent encore se mobiliser pour atteindre cet objectif.
Les laies sont de plus en plus fécondes, et même les résidences secondaires en subissent les conséquences. Les sangliers rôdent partout.
Périodes et conditions de chasse
Du 15 juin au 15 décembre, il est possible de demander des postes fixes pour le tir à l’affût si les sangliers sont présents dans une parcelle agricole en cours de récolte.
Ne rien lâcher !
Le 26 juillet dernier, Alain Waguet, président de la Ficif (Fédération interdépartementale des chasseurs d’Île-de-France), écrivait à ses collègues : « Comme vous le savez, la Ficif est engagée avec l’État, via une convention triennale, pour diminuer de 30 % les surfaces détruites en trois ans en échange d’une aide financière importante. Cette aide nous a permis de diminuer le prix du bracelet sanglier de 35 € à 20 €, mais aussi de baisser les montants des participations hectares de chaque territoire. Il est primordial de poursuivre et intensifier vos efforts. »
La situation était critique : retard de la moisson, sol meuble, présence prolongée des sangliers dans les cultures… Le défi est de taille. Les observations et les données de terrain montrent une population de sangliers en pleine explosion en Île-de-France et ailleurs.
Périodes de chasse autorisées
- Entre le 15 juin et le 15 décembre : parcelle en cours de récolte et présence de sangliers avérée. Autorisation de tir de jour depuis des postes fixes.
- Entre le 15 août et l’ouverture générale : chasse en battue sur les parcelles agricoles sans autorisation dans toutes les communes de la Ficif.
- De l’ouverture générale au 31 mars : chasse à l’approche, à l’affût et en battue, en plaine ou en forêt.
- Du 1er avril au 31 mai : autorisation préfectorale possible pour chasse à l’affût ou à l’approche en cas de dégâts dans les semis de printemps.
Réduction obligatoire des dégâts
L’enjeu est crucial. Si les objectifs ne sont pas atteints, les sanctions financières tomberont : augmentation de la participation hectare et du prix du bracelet sanglier. En 2022, un accord a été trouvé avec l’État : les chasseurs doivent réduire les dégâts de 30 % en trois ans. En échange, l’État prendra en charge 20 à 30 % de la facture annuelle qui avoisine 1,5 million d’euros pour les départements de la Ficif.
Les chasseurs ont réussi à réduire les dégâts de 15 % la saison dernière. Mais il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin.
Questions sur l’efficacité des mesures de régulation
Suffiront-elles à contenir l’espèce ? Le milieu favorable à l’espèce pose question. Par exemple, le ragondin continue de proliférer malgré les efforts de chasse et de piégeage. En Australie, l’expansion des lapins est un problème endémique malgré diverses tentatives de régulation. Rappelons que l’empoisonnement est banni, la chasse et le piégeage restent les moyens conventionnels.
Des sangliers même en ville
Le phénomène n’est pas uniquement français, il est européen. En Italie, ils se promènent en ville. En France aussi, cet été, ils ont été vus à Mimizan, Nantes et Marseille. Les battues sont organisées mais ne suffisent pas. La nourriture abondante et les laies plus fécondes augmentent la population partout.
Prélèvements en baisse
La saison dernière, une baisse de 6,3 % a permis de passer sous la barre des 800 000 animaux tués. Cela pourrait indiquer un ralentissement des effectifs. En 2022, un record historique avait été atteint avec 842 802 animaux.
Les chasseurs redoublent d’efforts. Observations partout montrent l’abondance de jeunes sangliers, signes d’une population en bonne santé.
Actuchasse pour Caninstore
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