Ravagés par les sangliers : Plougastel-Daoulas face à une invasion
La population de sangliers s’affiche comme un véritable fléau pour les habitants de Plougastel-Daoulas. Ce lundi, des riverains le long de l’Elorn ont découvert, avec consternation, que leurs jardins avaient été l’objet de véritables labours nocturnes. Des solutions sont en cours d’examen pour endiguer cette problématique grandissante.
Des jardins retournés, des habitants désespérés
Jacky, un résident de la commune, a vu son jardin dévasté pendant la nuit de dimanche à lundi. En ce matin du 5 mai 2025, il se lamente : « Je voulais tondre ma pelouse, mais les sangliers ont pris les devants. » D’après lui, ces curieux animaux opèrent principalement dans la quête de larves de tipules. Pour attirer ces moustiques inoffensifs, les sangliers ont littéralement retourné son terrain près de Kap-Huella. Ce n’est pas un incident isolé. Au début du mois d’avril, ainsi qu’au lundi de Pâques, des traces de leur passage avaient déjà été constatées. Et Jacky n’est pas seul dans son désarroi : à Keraliou, son voisin Jean-Claude subit aussi les assauts de ces intrus. « Ils passent, ils repassent, c’est devenu compliqué », se plaint-il, constatant que son voisin en pâtit davantage.
Une présence de plus en plus préoccupante
Les ravages s’étendent sur de vastes zones. Chaque fois, les alertes sont transmises à la municipalité. Jean-Jacques André, adjoint au maire, évoque la situation : « Il s’agit d’une bande de sangliers qui se déplacent entre le pont et le rond-point de Ty-ar-Menez. Les jardins le long de l’Elorn continuent d’être défoncés. Après 60 captures réalisées durant l’hiver, on peut se demander combien d’entre eux sont encore actifs dans la commune. »
Des initiatives envisagées pour contrôler la population
Face à ces désagréments, des mesures pour réguler la population de sangliers sont envisagées. Parmi elles, l’installation de cages pour piéger ces animaux sur leurs trajets habituels. L’élu a également mentionné une demande de battue administrative, soumise à la préfecture. Cependant, une partie du problème réside dans le fait que les sangliers peuvent se cacher dans le bois de Kererault, une zone où la chasse n’est pas autorisée, étant sous la responsabilité du Département. À noter que les battues administratives sont des opérations exceptionnelles, souvent dirigées par un lieutenant de louveterie.
Pour les habitants de Plougastel-Daoulas, entre inquiétude et espoir de solutions, les sangliers deviennent progressivement le protagoniste d’un enjeu local, oscillant entre faune sauvage et nuisance publique.
Actuchassse pour Caninstore