Saison de chasse 2025-2026 : sécurité, régulation et cohabitation dans le Lot

Préparatifs d’une saison sous tension

La saison de chasse 2025-2026 dans le Lot approche à grands pas, mais elle ne s’annonce pas sans défis. Avec une explosion du nombre de sangliers, des dégâts agricoles croissants et une sécurité à renforcer, les acteurs du territoire doivent trouver un équilibre entre régulation et cohabitation.

Une commission départementale active

Claire Raullin, préfète du Lot, souligne que la chasse est rigoureusement encadrée. « Chaque autorisation repose sur trois critères : la sécurité des personnes, la nécessité de régulation et la protection des cultures agricoles », précise-t-elle. La commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, qui réunit chasseurs, agriculteurs, Office Français de la Biodiversité (OFB), Office National des Forêts (ONF) et associations écologiques, joue un rôle clé dans l’élaboration des règles de la saison. Michel Bouscary, président de la Fédération Départementale des chasseurs, ajoute : « Nous parvenons toujours à un consensus, même si les débats peuvent être animés. »

Comptages pour des prélèvements ajustés

La gestion des espèces telles que le cerf et le chevreuil commence par des comptages nocturnes effectués depuis plus de 30 ans. « Ces données nous aident à définir le nombre d’animaux à prélever », explique Michel Bouscary. Pour la saison actuelle, 345 cerfs ont été attribués, et environ 10 000 cervidés, incluant un tiers des chevreuils estimés, seront prélevés.

Hausse significative des sangliers

Depuis la pandémie de Covid-19, le nombre de sangliers prélevés a pratiquement doublé, passant de 4 900 à plus de 10 000 par an. En réponse à cette explosion démographique, les responsables ont décidé d’élargir les périodes de chasse, y compris en août, afin de protéger les cultures de maïs. Les dégâts causés par les sangliers représentent une lourde charge pour les chasseurs, qui doivent désormais faire face à des coûts en constante augmentation.

Une facture salée pour les chasseurs

Dans le Lot, les chasseurs indemnisent jusqu’à 800 000 euros par an pour les dégâts causés par le gibier sur les cultures. En plus de cela, environ 100 000 euros sont investis dans la mise en place de clôtures protectrices. Avant, l’État apportait son aide, mais maintenant, ce sont principalement les fédérations qui assument cette charge financière.

La sécurité, une priorité

Avec la chasse en battue très répandue dans le Lot, la sécurité est une préoccupation majeure. « Les contrôles sont renforcés durant la saison pour garantir le respect des règles et des bonnes pratiques », affirme la préfète. Michel Bouscary insiste : « Notre priorité, c’est la sécurité. Aucun gibier ne mérite un tir hasardeux, aussi beau soit-il. » Près de la moitié des 6 000 chasseurs du département a déjà suivi une formation obligatoire sur la sécurité.

Cohabitation avec les autres usagers

Une autre question se pose : comment cohabiter avec les autres usagers de la nature ? Michel Bouscary mentionne une convention signée avec la Fédération Départementale de Randonnée, facilitant le partage de l’espace. De plus, la préfète rappelle que certaines décisions, comme le calendrier de chasse pour les cerfs, ont été prises afin de respecter la faune et le public.

Pour cette nouvelle saison, la collaboration entre tous les acteurs semble essentielle pour assurer une chasse responsable et sécurisée, tout en préservant l’environnement et les activités humaines.

Actuchasse pour Caninstore

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