Trop de monde dans la forêt de Saverne : l’ONF ferme des routes

L’ONF privilégie les modes de déplacements doux

D’ici quelques semaines, l’ONF (Office National des Forêts) fermera cinq routes traversant la forêt domaniale de Saverne. Située dans le Bas Rhin à 45 minutes de Strasbourg, cette forêt de 4 000 hectares est un véritable joyau pour les amoureux de la nature. On peut y faire des balades, de l’escalade et même du parapente. Cependant, la fréquentation a explosé depuis la crise du Covid, entraînant des comportements problématiques selon l’ONF.

Des routes fermées pour un environnement préservé

Depuis la crise du Covid, les promeneurs arrivent en masse, souvent avec des véhicules à moteur. La forêt regorge de trésors comme des vestiges de châteaux médiévaux, des ruines gallo-romaines et une tour, des attractions particulièrement recherchées par les touristes. Ces derniers n’ont généralement pas envie de parcourir de longues distances à pied pour les découvrir.

L’ONF a décidé de mettre fin à ces dérives et de privilégier les déplacements doux. Ainsi, cinq routes forestières seront fermées. En contrepartie, neuf parkings ont été aménagés pour accueillir les visiteurs. Les promeneurs peuvent poursuivre leur chemin à vélo, et pour les jeunes enfants, il est recommandé de prévoir des poussettes.

Une décision controversée

Naturellement, cette décision ne fait pas l’unanimité. Eva Schnebelen, une marcheuse octogénaire habituée à garer sa voiture pour aller se promener, se voit maintenant contrainte de parcourir plus de distance. Elle a donc lancé une pétition pour dénoncer cette décision. Elle explique : « Ces fermetures vont rendre impossible l’accès en voiture de certains sites comme le château de l’Ochenstein, le Wuestenberg, la gloriette de Neubaufels, le rocher Lorenzo, les vestiges du Wasserwald, la grotte des francs-tireurs, etc. Pour accéder à ces sites depuis Saverne, il faudra désormais faire d’importants détours en voiture tout en allongeant les temps de marche. Ça sera impossible pour les familles avec de jeunes enfants, les personnes âgées et les grimpeurs avec leur matériel ».

Dans une publication du Parisien, d’autres usagers expriment également leur colère. Denis, par exemple, déclare : « C’est une vaste blague. Ces stationnements se trouvent pour certains à près d’un kilomètre du premier accès piéton à la forêt. Quand vous avez du mal à marcher comme moi, chaque kilomètre compte ». Une maman de trois enfants en bas âge ajoute : « Vous n’avez pas envie d’être garés loin de l’accès à la forêt quand vous devez porter le tricycle, la draisienne et la trottinette ! »

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