Attention au contact entre enfants et certains animaux de compagnie
Les risques méconnus des animaux de compagnie non traditionnels
L’Académie Nationale de Médecine tire la sonnette d’alarme sur les dangers liés au contact étroit entre les enfants et les animaux de compagnie non traditionnels (ACNT). Contrairement aux chiens et aux chats, ces animaux peuvent inclure des domestiques tels que les lapins, chèvres, porcs, mais aussi des non domestiques comme les rongeurs (rats, souris…), hérissons, reptiles, amphibiens et oiseaux.
Les salmonelloses : un danger omniprésent
Le risque de traumatisme par morsure, griffure ou constriction avec les ACNT, bien que souvent non déclaré par les propriétaires, représente un danger sérieux. La morsure, un vecteur fréquent d’agents pathogènes présents dans la salive de l’animal, peut entraîner une septicémie mortelle. De plus, cette proximité augmente le risque de transmission d’agents infectieux, surtout quand l’animal partage la chambre de l’enfant.
Un panel d’agents pathogènes variés
Le contact avec les ACNT expose les enfants à diverses maladies zoonotiques, avec des risques spécifiques en fonction de l’animal détenu :
- Salmonellose : causée par les rats, souris sauvages, oiseaux, lézards, grenouilles, et petites tortues aquatiques.
- Chorio-méningite lymphocytaire : par les souris sauvages et hamsters.
- Psittacose : par les oiseaux.
- Colibacillose entérohémorragique : par les ruminants.
- Poxviroses : par les rats de Gambie.
- Leptospirose : par les rats et souris.
- Fièvre hémorragique avec syndrome rénal : due au hantavirus de Séoul des rats.
Des risques sous-évalués en Europe
Contrairement aux États-Unis, où les cas ont été recensés de 1996 à 2017, en Europe, les risques sont souvent sous-estimés en raison du non-signalement des cas isolés, l’absence d’un système de veille efficace et une méconnaissance des zoonoses. La salmonellose reste la maladie la plus fréquente transmise par les ACNT, représentant 81 % des cas.
Recommandations pour une meilleure prévention
Pour pallier cette sous-estimation des risques, l’Académie Nationale de Médecine recommande :
- Informer : Sensibiliser le public sur les risques de détenir des ACNT à la maison.
- Déconseiller : Ne pas détenir d’ACNT présentant un risque de morsure ou transmission d’agents infectieux dans les foyers avec des enfants de moins de 5 ans.
- Prévenir : Rappeler aux parents de signaler la présence d’un ACNT au domicile en cas de maladie chez un enfant.
- Renforcer les contrôles : Intensifier les contrôles sanitaires dans les animaleries commercialisant des ACNT.
- Créer une plateforme : Mettre en place une surveillance épidémiologique des zoonoses chez les enfants exposés aux ACNT pour une détection et une prévention précoces.
Pour en savoir plus sur les animaux de compagnie et des conseils pratiques, visitez Caninstore.
Actuchasse pour Caninstore