« Un risque pour nos vies » : La chasse aux sangliers suscite l’inquiétude dans le Rhône

La monté de la tension autour des battues aux sangliers

Dans le Rhône, la polémique ne cesse de grandir avec les quatre battues aux sangliers organisées en seulement six mois. Les habitants de Sathonay-Camp et Sathonay-Village, à une dizaine de kilomètres du centre de Lyon, expriment leur peur face à la proximité de ces chasses. Pour de nombreux résidents, le véritable danger ne concerne pas uniquement les sangliers qui s’approchent de plus en plus des zones urbanisées, mais également les chasseurs eux-mêmes.

Des sangliers de plus en plus présents

Antoine Hermann, directeur de la Fédération des Chasseurs du Rhône et de la Métropole de Lyon, note que ce secteur, autrefois étranger aux sangliers, en compte désormais de plus en plus. Ces animaux s’établissent dans l’espace naturel sensible du Ravin, un endroit qu’ils trouvent particulièrement attrayant. La situation est telle que les dégâts provoqués par ces suidés se font de plus en plus ressentir. En effet, Hermann précise que « le but est aussi de protéger la population » des risques potentiels d’attaques.

D’autres communes, comme Fontaine-Saint-Martin, ne sont pas épargnées par ce phénomène. Une laie, jugée agressive, a été signalée, alimentant encore les craintes des habitants.

La contestation grandissante des riverains

Le Poney Club du Val de Saône et d’autres associations locales ne cachent pas leur mécontentement et se réunissent pour demander l’interdiction de la chasse le dimanche. Dans un courrier adressé aux maires, ils évoquent les risques encourus lors des battues, en soulignant le manque de communication en amont. « Pour la troisième fois en trois mois, nous avons subi les risques et les désagréments liés à des battues aux sangliers, sans en avoir été prévenus », écrit le collectif.

Les habitants se sont également inquiétés de la sécurité de leurs enfants. Comme le souligne Yaëlle Farge, gérante du Poney Club, les bruits des fusils et des chiens en chasse peuvent provoquer une panique parmi les animaux, mais également chez les cyclistes et les promeneurs.

Des appels à la communication et à l’information

Malgré ces revendications, la mairie de Sathonay-Village assure qu’elle informe ses administrés des battues à venir. Alain Berlioz-Curlet, président de la FDC, défend cependant le choix des chasseurs de chasser le dimanche, car c’est le seul moment où ils peuvent le faire en raison de leurs emplois en semaine.

Le débat se poursuit et s’intensifie, les médias s’emparant du sujet, ajoutant une dimension supplémentaire à cette affaire déjà complexe. La mairie de Sathonay-Camp semble consciente des inquiétudes et prévoit des discussions avec ses homologues pour trouver un équilibre entre tradition et sécurité.

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