Rien ne nous oblige à tuer des sangliers la contestation s’amplifie les chasseurs gersois interpellent le préfet

« Rien ne nous oblige à tuer des sangliers » : la contestation s’amplifie, les chasseurs gersois interpellent le préfet

C’est un véritable mouvement de contestation qui s’organise dans le Gers pour protester contre la facturation des dégâts causés par les sangliers. Face aux tensions avec la Fédération, les chasseurs interpellent le préfet pour tenter de trouver des solutions.

Des frais imposés, une révolte annoncée

Plusieurs sociétés de chasse gersoises s’opposent fermement à verser 1 000 euros pour couvrir les dégâts causés par le gibier. Le président de la Fédération des chasseurs du Gers, quant à lui, reste inflexible. Cette situation a conduit les chasseurs à solliciter les services de l’État dans un ultime cri de désespoir.

Le sanglier, un problème d’intérêt général, selon les chasseurs

Yoann Brandao, de la société de chasse de Preignan, déclare : « Le sanglier est un problème d’intérêt général, je dis bien d’intérêt général ! ». Aujourd’hui, il se fait le porte-parole des sociétés de chasse concernées. L’association preignanaise avait alerté sur ce problème en mai dernier. La Fédération a mis en place un malus « dégât sanglier », basé sur le nombre de dégâts constatés sur l’année.

« On nous donne la tâche de faire du prélèvement, ce qui est lourd pour nous. Nous ne sommes plus chasseurs, on ne fait plus ça pour le plaisir. Et c’est à nous de payer les pots cassés. Le sanglier est un problème d’intérêt général, ce n’est pas le problème des chasseurs. Rien ne nous oblige à tuer des sangliers. », ajoute Yoann Brandao.

Des petites sociétés menacées de disparition

Les chasseurs espèrent pouvoir s’entretenir avec le préfet pour trouver des solutions. « Beaucoup de sociétés de chasse vont être dissoutes, car elles ne pourront pas s’acquitter de ce malus, et les secteurs ne seront plus chassés. Cela va engendrer une augmentation des populations de sanglier, une explosion des dégâts, de nombreux accidents routiers, ainsi qu’un risque sanitaire accru, et un fort mécontentement du monde agricole ! », prévient Yoann Brandao dans une lettre adressée au préfet.

Un mouvement de contestation d’ampleur

À ce jour, plus de 100 sociétés de chasse ont rejoint cette action. « Ça représente plus de 1 500 chasseurs, 100 000 hectares de droit de chasse, et 2 000 sangliers prélevés sur l’exercice 2023-2024 ».

Le nombre de chasseurs responsables de ces sociétés augmente chaque jour. « Nous recevons des courriers de nouvelles sociétés signalant leur désaccord avec la Fédération des chasseurs du Gers », explique le porte-parole. Avec plus de 400 sociétés de chasse actives sur le territoire, près de la moitié d’entre elles pourraient rejoindre ce mouvement de contestation inédit dans le département.

Actuchasse pour Caninstore

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