Retour de la maladie d’Aujeszky en Dordogne : six chiens de chasse euthanasiés

En Dordogne, la peur de la maladie d’Aujeszky refait surface avec l’euthanasie récente de six chiens de chasse à cause de cette maladie virale préoccupante. À peine une semaine après l’abattage d’un élevage de sangliers au Buisson-de-Cadouin, touché par le virus, des vétérinaires tirent la sonnette d’alarme au sujet des dangers que courent nos fidèles compagnons.

Des symptômes alarmants chez les chiens de chasse

La maladie d’Aujeszky, qui peut être fatale pour les chiens en un temps record, est transmise par l’ingestion de sang de sangliers ou de porcs contaminés. Jude les vétérinaires déplorent la perte de six chiens dans la région, tous présentant des symptômes évocateurs. Les propriétaires, comme Mickaël Albié, chasseur passionné de Belvès, se retrouvent face à des choix déchirants. Sa chienne, Raya, a été euthanasiée après avoir mordu un sanglier lors d’une battue.

« On sait que nos chiens ne vont pas finir à nos côtés, mais au bout de quatre ans, partir dans ces souffrances, c’est particulier… Je le souhaite à personne », exprime Mickaël, ému par la perte de son compagnon.

Une localisation précise et un abattage préventif

Le vétérinaire Raphaël Ovart, qui a dû faire face à cette tragédie dans son cabinet à Villefranche-du-Périgord, affirme que la situation est préoccupante. « Malheureusement, les symptômes sont évocateurs, donc on est sûr que c’est cette maladie-là », déclare-t-il. Les chiens touchés montrent des comportements d’automutilation, se grattant frénétiquement la gueule, et présentant de graves contusions.

Dans une tentative de contenir l’épidémie, seize sangliers ont été abattus sur réquisition préfectorale. Mickaël pense que Raya a été contaminée lors de l’incident où un tir, initialement manqué, a entraîné une traque par les chiens dans des zones densément végétalisées.

Changement de pratiques pour préserver la santé des chiens

Profondément affecté, Mickaël a décidé de modifier ses méthodes de chasse. Fini de relâcher les chiens après un tir : désormais, il privilégiera leur sécurité en utilisant une laisse. Parallèlement, il envisage d’implanter une association pour unir les chasseurs français face à cette menace.

Pas de vaccin, mais des solutions temporaires

Actuellement, il n’existe pas de vaccin pour prévenir la maladie d’Aujeszky chez les chiens. Cependant, Raphaël Ovart propose un sérum, conçu pour les porcs, avec une efficacité limitée. Pour Mickaël, ces contraintes additionnelles semblent trop lourdes à porter. Il espère que son initiative rassemblera des idées pour des solutions plus durables.

Des questions sur le retour incessant du virus

Les experts s’interrogent : pourquoi le virus réapparaît-il chaque année à la même période ? « Ça fait trois, quatre ans qu’on a cette maladie-là, tout le temps à cette saison, précisent les vétérinaires. Les sangliers sont souvent plus stressés durant cette période de chasse, ce qui les rend plus contagieux », conclut Raphaël.

La maladie d’Aujeszky continue d’alerter chasseurs et vétérinaires sur les enjeux de santé animale en Dordogne. Ces événements tragiques rappellent l’importance d’une vigilance accrue et d’une adaptation des pratiques de chasse face à cette menace persistante.

Actuchassse pour Caninstore

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