Restriction de la chasse sur 9 espèces menacées : Échos au ministère
Les récents développements concernant la chasse des oiseaux migrateurs ont suscité de vives réactions, notamment avec l’annonce d’Agnès Pannier-Runacher sur une série de mesures visant à limiter la chasse sur certaines espèces. La ministre de la Transition écologique a ainsi proposé un moratoire temporaire sur le fuligule milouin, tout en annonçant une réduction des périodes de chasse pour d’autres espèces comme le canard siffleur et la caille des blés. Ces décisions continuent de provoquer des débats au sein des instances concernées, notamment la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC), qui y voit une contradiction, puisque la France s’était opposée aux recommandations de la Commission européenne à ce sujet il y a quelques mois.
Les fondements des préconisations européennes
Agnès Pannier-Runacher justifie ces nouvelles mesures par une évaluation biogéographique faite par la Commission européenne, qui pointent un état défavorable de conservation des populations à l’échelle de leur aire de répartition. Elle souligne que la situation observée en France ne reflète pas nécessairement la réalité européenne, en raison de facteurs comme les couloirs de migration et le dérèglement climatique. En effet, les données montrent un déclin important des populations nicheuses de certaines espèces, ce qui pousse à réévaluer les pratiques de chasse.
Pourquoi le revirement de la France ?
Initialement opposée aux recommandations de réduction de prélèvements sur certaines espèces, la France a changé de cap en tenant compte des nouvelles exigences de la Commission européenne. Agnès Pannier-Runacher a exprimé la nécessité de disposer de données fiables pour prendre des décisions éclairées. Elle s’est engagée à fonder toutes les mesures sur des bases scientifiques, témoignant ainsi d’une volonté d’atteindre un consensus avec les chasseurs.
Une écoute attentive des acteurs du milieu
La ministre affirme que son approche n’est pas idéologique, mais pragmatique, cherchant à équilibrer la conservation des espèces et les intérêts des chasseurs. Elle reconnaît que pour assurer une chasse durable, il est crucial de maintenir des populations d’oiseaux saines. Ainsi, les discussions avec la FNC se poursuivent pour trouver des solutions qui puissent satisfaire toutes les parties concernées.
Mesures concrètes à venir
Des mesures concrètes ont été évoquées, comme des prélèvements maximaux autorisés pour certaines espèces. Par exemple, il sera fixé un quota de 25 sauvagines par nuit et par hutte, et 15 sauvagines par chasseur et par jour, afin de mieux gérer les prélèvements. Un suivi national précis des prélèvements est également prévu pour améliorer la connaissance des effets de la chasse sur les populations d’oiseaux.
Actuchassse pour Caninstore