Reprise controversée de la chasse aux alouettes dans le Sud-Ouest

Les chasseurs se préparent à retrouver leurs filets après deux ans d’interdiction

À partir d’octobre, dans le Sud-Ouest de la France, les adeptes de la chasse traditionnelle aux alouettes pourraient bientôt reprendre du service. Cette pratique, en sommeil depuis deux ans en raison d’une interdiction, pourra être relancée grâce à deux arrêtés récents du Conseil d’État. Les départements concernés incluent la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. Les filets, communément appelés pantes, sont au cœur de cette méthode de chasse ancestrale.

Certaines associations animalistes, comme la Ligue de protection des oiseaux, s’opposent à la réhabilitation de cette chasse, arguant que les pantes piègent indifféremment de nombreuses espèces d’oiseaux, y compris celles protégées. Cependant, des études scientifiques menées ces dernières années par le ministère de la Transition écologique semblent contredire ces affirmations, indiquant que les filets ciblent principalement les alouettes avec un taux de capture « proche de 100 % ».

Un soutien scientifique pour les chasseurs

« Nous n’avons pas chassé l’alouette durant deux ans pour conduire des expérimentations qui confirment ce que nous savions déjà : les alouettes sont grégaires et répondent bien aux appeaux », explique Régis Hargues, directeur de la Fédération de chasse des Landes. Les études, soutenues par des données officielles, renforcent l’idée que cette méthode est sélective et ciblée, ce qui pourrait soulager les chasseurs de toute accusation d’impact négatif sur d’autres espèces.

Un climat de tensions persistantes

Malgré ce regain d’espoir, les chasseurs demeurent prudents. Les associations de défense des animaux ont déjà formé des recours contre les récentes décisions. Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, ne cache pas son indignation et déclare qu’il s’agit d’une « démarche indécente » tant venant des chasseurs que de la ministre. Pour lui, la protection des alouettes, dont la population serait en déclin, est essentielle.

Les chasseurs, de leur côté, sont limités par des quotas stricts, fixant le prélèvement à moins de 100.000 alouettes par an. Régis Hargues prévient : « Ce n’est qu’une étape. La bataille n’est pas finie », soulignant ainsi la détermination du milieu à défendre ses droits et traditions de chasse.

En somme, la reprise de la chasse aux alouettes se situe à la croisée des chemins, entre traditions ancrées, préoccupations écologiques et enjeux juridiques. Récemment, les premières migrations d’alouettes sont attendues entre le 5 et le 10 octobre, marquant ainsi le retour d’une activité qui s’annonce déjà riche en débats.

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