Oise : la régulation des ragondins à Grandvilliers

L’association Amicale des Chasseurs à l’Arc Picards (ACAP) a été mobilisée par la mairie de Grandvilliers face à une invasion impressionnante de ragondins autour de la zone d’activité de pêche. Ces rongeurs semi-aquatiques, pesant environ 10 kg, mettent en péril l’intégrité des berges récemment réaménagées près de la station d’épuration. Bien qu’ils semblent inoffensifs, ces myocastors sont porteurs de la leptospirose, une maladie transmissible à l’Homme et aux animaux. Les interventions des chasseurs à l’arc s’avèrent donc cruciales pour contrôler une population en pleine expansion.

Une femme ragondin et sa descendance redoutable

À chaque trois mois, une femelle ragondin peut donner naissance à huit petits, ce qui explique leur prolifération rapide sur le terrain. Dominique Roy, président de l’ACAP, souligne que l’objectif n’est pas de procéder à un massacre, mais plutôt de contenir les nuisances causées par ces rongeurs. “Notre but n’est pas de tuer massivement et sans réflexion, mais de limiter les nuisances”, déclare-t-il.

Des opérations nocturnes bien encadrées

Les chasseurs interviennent à des heures qui minimisent les perturbations pour les activités humaines, notamment près de la plaine de loisirs. Les opérations sont autorisées une heure avant le coucher du soleil ou une heure avant le lever du soleil. Depuis le lancement de la chasse, huit ragondins ont déjà été abattus sur les 30 identifiés dans la zone. Après la capture, les carcasses ne sont pas négligées : elles sont récupérées par l’association Picardie Faune Sauvage, qui les dépèce pour nourrir les faucons en service à l’aéroport Beauvais-Tillé.

Un coût élevé pour la préservation des berges

La lutte contre ces rongeurs n’est pas sans coût : les travaux de création des berges et du pont d’observation de la faune ont nécessité un investissement de 226 021 euros. Ce chantier garantit un écoulement sécurisé de l’eau recyclée de la station d’épuration, prévenant le risque d’inondation des environs. En parallèle, cet aménagement vise à offrir un cadre végétalisé attrayant pour les visiteurs souhaitant profiter de la nature. Malgré la présence des ragondins dans le paysage, il est essentiel de maintenir un environnement sécurisé et accueillant.

Une menace pour les cultures environnantes

Outre les berges, les ragondins menacent aussi les champs avoisinants, grignotant les plantations. Dominique Roy a même identifié un potentiel nid dans un ancien corps de ferme au milieu des cultures. “La dernière fois, j’ai repéré certains d’entre eux qui traversaient le champ, il est fort probable qu’il y en ait beaucoup là-bas”, ajoute-t-il. Si la situation n’évolue pas, une nouvelle zone de chasse pourrait être mise en place pour contrer cette menace croissante.

Actuchassse pour Caninstore

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