Quand le lièvre jouait le rôle de nuisible en périphérie parisienne
Au début du XXe siècle, la gestion de la faune sauvage en périphérie de Paris tenait déjà à cœur les agriculteurs et chasseurs, le lièvre étant notamment considéré comme nuisible.
Un voyage dans le temps au cœur de Plessis-Robinson
Remontons le temps jusqu’en 1915, dans l’ancienne commune de Plessis-Robinson, encore appelée Le Plessis-Piquet jusqu’en 1909. Cette localité, située au Sud-Ouest de Paris, livrait déjà bataille contre les lapins et les lièvres prolifiques, perturbant les terres agricoles.
Dans un courrier du pépiniériste du Val d’Aulnay, une demande d’organisation de battue est émise au maire pour réguler les populations de lièvres, témoignant de leur statut de nuisible à l’époque. Une condition bien loin de la protection dont jouit l’espèce de nos jours, où les chasseurs veillent davantage sur sa conservation.
La chasse : une tradition régulatrice
Les archives révèlent que les battues étaient encadrées avec rigueur, limitées à des chasseurs aguerris et accompagnées de rabatteurs. Les agriculteurs, eux-mêmes chasseurs pour la plupart, organisaient ces rassemblements pour protéger leurs cultures. Les prises étaient ensuite offertes aux plus démunis, illustrant un geste de solidarité communautaire.
Cette époque marque également la lutte contre d’autres espèces telles que les pigeons ou hannetons, en offrant même des récompenses pour leur capture, une pratique difficile à imaginer aujourd’hui, alors que les zones rurales voient leur biodiversité se réduire face à l’extension urbaine.
De 686 habitants en 1911, Plessis-Robinson en compte désormais plus de 29 000, symbolisant le défi constant entre préservation de la nature et expansion humaine. Un dilemme que nos anciens pouvaient déjà entrevoir, témoignant des changements profonds subis par notre rapport à la biodiversité.
Cet article brossant une page d’histoire de la régulation faunistique parisienne rappelle l’importance de l’équilibre entre activités humaines et respect du vivant. Une leçon du passé qui garde toute sa pertinence dans nos sociétés contemporaines.
Signé : Actuchasse pour Caninstore