Kangourou, sanglier, perroquet : peut-on vraiment adopter un animal sauvage ?

Quand la faune sauvage fait irruption dans nos foyers

Deux kangourous en cavale entre Torsac et Voeuil ce dimanche, un perroquet Gris du Gabon en villégiature dans les arbres de Ruelle il y a dix jours, un bébé chevreuil recueilli et bichonné par un exploitant agricole de Vars en avril, et le fameux sanglier Rodger apprivoisé par un couple de Bassac, échappé de son enclos en mai. La Charente regorge d’histoires d’animaux sauvages devenus des membres à part entière de foyers charentais.

Adopter un animal exotique : est-ce légal ?

« Peut-on vraiment avoir chez soi n’importe quel animal non domestique ? Je peux adopter un tigre, un singe ou un zèbre ? », demande Mélanie, une habitante du Cognaçais. Jean Bernaben, administrateur de l’association environnementale Charente Nature, répond : « Hélas oui, mais à condition d’obtenir des autorisations, délivrées par les services de l’État. »

Les règles à suivre pour détenir des animaux sauvages

Pour certaines espèces sauvages courantes comme les tortues, les iguanes verts ou les perroquets Gris du Gabon, une simple autorisation préfectorale suffit. Pour d’autres animaux plus exotiques ou potentiellement dangereux, tels qu’un éléphant, un crocodile de plus de trois mètres ou une araignée veuve noire, il faut obtenir un certificat de capacité et une autorisation de détention délivrés par la DDETSPP (ex-direction des services vétérinaires). Les cirques et les zoos sont également soumis à cette réglementation.

Assurer le bien-être des animaux

Les services de l’État s’assurent que les adoptants sont en mesure d’offrir à l’animal de bonnes conditions d’hébergement. Le propriétaire devient alors un établissement d’élevage non professionnel, soumis à des inspections régulières et à des mesures de sécurité spécifiques. L’arrêté du 10 août 2004 fixe les conditions de détention des animaux d’espèces non domestiques, incluant des exigences pour la taille des enclos, les soins vétérinaires et la sécurité des installations. En cas d’infraction, les sanctions peuvent aller jusqu’à six mois de prison et 9 000 euros d’amende.

La réglementation internationale et nationale

La convention de Washington régule le commerce des espèces menacées d’extinction. En France, elle est appliquée par les douanes et la Direction de l’alimentation. Toute introduction ou exportation d’espèces protégées nécessite une autorisation, et les contrevenants risquent des sanctions incluant des amendes et la confiscation des animaux.

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