Permis de Chasse : Pourquoi Toucher Sa Cible N’est Pas Obligatoire

Remise en question de l’argument des anti-chasse

Des voix s’élèvent régulièrement contre le fait que l’on puisse obtenir un permis de chasse sans avoir à toucher sa cible. Selon certains critiques, il est illogique de valider un permis si l’on est incapable d’atteindre un animal. Ils imaginent que chaque coup de fusil doit forcément résulter en un prélèvement. En réalité, cette perception est distante de l’essence même des examens de chasse.

Une enquête en caméra cachée fait sensation

Dernièrement, une enquête menée en caméra cachée par un média dédié à la protection animale a semé la confusion. En effet, le journaliste infiltré a découvert qu’il n’était pas impératif de toucher sa cible pour réussir l’examen du permis de chasse. Cette révélation a suscité une onde de choc parmi les opposants à la chasse, mais pour des raisons mal interprétées.

L’accent sur la sécurité avant tout

Pour comprendre pourquoi toucher la cible n’est pas obligatoire, il suffit de se pencher sur les objectifs de l’examen du permis de chasse. L’essentiel est de s’assurer que le futur chasseur fera preuve de sécurité dans ses pratiques. Effectivement, l’examen est conçu pour tester la capacité du candidat à identifier correctement ses cibles et à éviter les comportements dangereux, et non pour évaluer ses talents de tireur.

Des scénarios variés pour évaluer la sécurité

Au cours de l’examen pratique, les candidats sont confrontés à diverses situations. Par exemple, des plateaux d’argile colorés sont utilisés pour simuler des cibles et forcer le futur chasseur à les identifier avec précision. D’autres scénarios incluent l’apparition surprise de silhouettes, la présence de véhicules à proximité ou même des bâtiments dans l’angle de tir. Si le candidat effectue un tir dangereux ou même relève mal son arme, il est recalé instantanément.

Des cartouches à demi-charge : l’exemple concret de l’intérêt de la sécurité

Pour souligner l’importance de la sécurité plutôt que de la précision, certaines formations utilisent des cartouches à demi-charge, voire des cartouches à blanc. Le fait de ne pas toucher la cible devient alors un détail insignifiant. L’essentiel est d’évaluer les comportements du candidat lors de situations critiques et de s’assurer qu’il ne mettra jamais quiconque en danger.

La simplicité des questions théoriques

Une autre critique récurrente concerne la simplicité des questions théoriques de l’examen. Sorties de leur contexte, ces questions peuvent sembler du niveau d’un jeu trivial. Mais ici, une comparaison avec l’examen du code de la route permet de mieux comprendre. Dans les deux cas, certaines questions peuvent sembler évidentes, pourtant elles sont cruciales pour s’assurer que tous les aspects fondamentaux sont bien assimilés.

Les défis de l’Office Français de la Biodiversité

Depuis 2020, c’est l’Office Français de la Biodiversité qui supervise le passage de l’examen du permis de chasser. Malgré le manque de moyens et le nombre limité d’examinateurs, ils font de leur mieux pour garantir des évaluations justes et axées sur la sécurité. Toutefois, la FNC continue de demander des ressources supplémentaires pour réduire les délais d’attente pour l’examen et consacrer davantage de temps à chaque candidat.

Conclusion

En somme, l’examen du permis de chasse en France ne cherche pas à faire de ses candidats des tireurs d’élite, mais des chasseurs responsables et sûrs. La priorité est toujours donnée à la sécurité et à la prévention des accidents. En comprenant cela, on saisit mieux pourquoi toucher sa cible n’est pas requis pour obtenir son permis.

Rédigé par Actuchasse en partenariat avec Caninstore

Actu chasse