Sud-Gironde : la migration des palombes perturbée par la météo

Chaque fin de semaine, les paloumayres sud-girondins observent une pause dans le passage des palombes, principalement due aux épisodes pluvieux récurrents.

La Saint-Luc retardée par la pluie

Cette année, la Saint-Luc a commencé avec trois jours de retard à cause des importantes précipitations survenues le vendredi 18 octobre. Malgré un redémarrage discret le dimanche 20, la migration a véritablement repris le lundi 23 et s’est poursuivie jusqu’au jeudi suivant, avant d’être à nouveau interrompue par la pluie le vendredi.

Curieusement, en Dordogne et en Lot-et-Garonne, les observations ont été bien plus nombreuses malgré le mauvais temps. La migration a timidement repris le dimanche, avec quelques vols épars, mais rien d’extraordinaire. Néanmoins, les prochains jours promettent un regain d’activité dans le ciel sud-girondin.

Les fenêtres météo et leurs inconvénients

Les chasseurs locaux notent que les changements climatiques, notamment les dépressions, sont à l’origine des interruptions de migration. Michel Rey, un paloumayre du Bazadais, explique : « C’est toujours le cas dans les fenêtres météo. Les oiseaux sont bloqués par les dépressions. Ce n’est pas d’aujourd’hui. Ils attendent le retour du beau temps et là, ils se lancent. Cela devrait être le cas cette semaine jusqu’au prochain épisode pluvieux. Le seul inconvénient des fenêtres météo, c’est que les palombes se précipitent et posent difficilement ».

Impact des températures élevées sur la migration

Cette saison de chasse s’avère compliquée pour beaucoup. À Lavazan, les chasseurs ont observé un bon nombre d’oiseaux, estimant que près de la moitié des palombes attendues sont déjà passées. À peine 21 000 oiseaux ont franchi la frontière espagnole, dont plus de 4 000 à Urrugne.

Gérard Pinquet, membre du réseau palombes de la Fédération des chasseurs de la Gironde, souligne un autre défi : « 2024 est une année à glands, donc les palombes bénéficient d’une nourriture abondante. Le risque c’est que beaucoup restent au nord de la Loire et ne descendent pas plus au sud s’il n’y a pas de coup de froid ». Un autre phénomène observé est le déplacement du couloir migratoire vers l’intérieur des terres.

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