Un Maire des Hautes-Alpes Condamné pour Braconnage : Révélations et Conséquences

La justice s’attaque au braconnage dans les Hautes-Alpes

Jeudi dernier, le tribunal de Gap a rendu un verdict inattendu impliquant Jean-Marie Barral, maire de la commune de Châteauroux-les-Alpes, et son fils Hervé. Accusés de plusieurs infractions liées au braconnage, les deux hommes ont été condamnés pour des faits remontant à plusieurs années. Retour sur une enquête minutieuse et ses conclusions sévères.

Une enquête née de rumeurs et de lettres anonymes

Tout commence entre 2018 et 2023, une période durant laquelle de nombreuses rumeurs de braconnage circulaient autour du maire et de son fils. Alertée par ces murmures persistants et par des lettres anonymes, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) s’est penchée sur cette affaire. Dès 2020, les autorités ont entamé une surveillance étroite des activités de Jean-Marie Barral et de son fils, espérant démasquer leurs actes contre la faune locale.

La scène de l’acte : une intervention en flagrant délit

Le 1er septembre 2023, la surveillance s’est avérée fructueuse. Trois agents de l’OFB ont surpris le duo en pleine action de braconnage. Selon les témoignages au procès, l’un des agents a décrit avoir vu Jean-Marie Barral « sortir l’arme de son sac à dos avant de tirer à une vingtaine de mètres ». Cette intervention a marqué un tournant crucial dans l’enquête, ouvrant la voie à une perquisition capitale.

Les découvertes choquantes lors de la perquisition

Le lendemain de leur arrestation, une perquisition fut menée au domicile du maire. Les enquêteurs ne s’attendaient sûrement pas à une découverte d’une telle envergure : 386 pièces de gibier entreposées dans un congélateur. Parfaitement conservées, ces pièces auraient majoritairement été obtenues de manière illégale. Parmi les trouvailles, cerfs, chevreuils et même chamois n’étaient pas rares, mais c’est la viande de bouquetins qui a particulièrement indigné le tribunal. En effet, la fédération, présente en tant que partie civile, a déclaré que «c’est la première fois en dix ans que nous sommes confrontés au prélèvement d’un bouquetin». Un témoignage qui a pesé lourd dans la balance du tribunal.

Verdict et Réactions

Le verdict tombe : Jean-Marie Barral est condamné à six mois de prison avec sursis assortis d’une interdiction de passer le permis de chasse pendant trois ans. Son fils, Hervé, écope d’un an de prison avec sursis et se voit interdit de chasse pour une période de cinq ans. Pourtant, les avocats de Jean-Marie Barral estiment que les accusations reposent sur des fondements incertains, qualifiant le dossier de «vide» et «basé uniquement sur des rumeurs». Les condamnés disposent de la possibilité de faire appel, laissant un ultime suspense dans cette affaire.

Les leçons à retenir sur le braconnage

Cette affaire met en lumière l’importance cruciale de la surveillance et de la rigueur en matière de préservation de la faune. Braconner n’est pas seulement une infraction légale ; c’est un acte qui compromet l’équilibre de nos écosystèmes et la biodiversité. Les autorités, par ce verdict, envoient un message clair : la lutte contre le braconnage est une priorité absolue.

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