L’Italie mobilise ses forces armées contre l’invasion des sangliers
L’Europe fait face à une invasion de sangliers, un phénomène qui pousse certains pays à prendre des mesures radicalement nouvelles. Au cœur du sujet, l’Italie se démarque par une initiative pour le moins inhabituelle : la mobilisation de près de 180 militaires dans le but explicite d’abattre les sangliers sur tout son territoire.
Un enjeu national
Les sangliers ne connaissent pas de frontières et leur prolifération dans les espaces urbains autant que ruraux inquiète de plus en plus. Des vidéos circulant largement sur Internet montrent à quel point la situation peut s’avérer préoccupante, en particulier dans des pays comme la France, l’Italie et l’Espagne. Rome, la capitale italienne, voit même ses quartiers régulièrement visités par ces animaux.
L’appel aux grands moyens
Face à une situation qui déborde les chasseurs locaux, et avec le retour de la peste porcine africaine, l’Italie a décidé de prendre le taureau par les cornes. Un épisode récent de découverte de carcasses infectées par le virus a abouti à une première initiative de surveillance par drone. Ces derniers, opérés par l’armée, avaient pour mission de détecter et de permettre la prise en charge d’autres carcasses, tout en repérant les animaux vivants pour planifier des abattages ciblés.
Une mission officielle pour l’armée
Un décret gouvernemental récent autorise désormais un contingent de 177 soldats à prendre part activement à la régulation des populations de sangliers dans le pays. Cette décision, loin d’être impromptue, fait suite à un appel lancé il y a plus d’un an par les représentants des agriculteurs, face à l’urgence de la situation. Les efforts seront concentrés sur le terrain pendant douze mois, avec la possibilité de renouveler l’opération si nécessaire.
L’objectif est clair : réduire drastiquement le nombre de sangliers pour protéger la biodiversité locale et prévenir les risques économiques majeurs liés à la propagation de la peste porcine africaine, un fléau potentiellement coûteux pour la filière porcine avec des pertes estimées à plus de 2 milliards d’euros.
Des mesures spécifiques pour une mission spéciale
Pour mener à bien leur mission, les soldats seront équipés d’armes légères et devront veiller au strict respect des protocoles de biosécurité pour empêcher toute propagation de la maladie. Cela impliquera une discipline rigoureuse dans la manipulation et le prélèvement des animaux abattus.
L’initiative italienne marque un tournant dans la manière dont les nations s’attaquent au problème croissant des populations de sangliers. Entre enjeux de santé publique et nécessité de préservation de l’écosystème, l’emploi des forces armées dans ces circonstances démontre la complexité de la gestion faunique à notre époque.
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