L’écureuil, modèle inspirant pour les futurs voyages spatiaux

S’inspirer des écureuils pour des voyages interplanétaires

Qui aurait cru que les petits écureuils de nos forêts puissent un jour être au cœur des plus grands projets spatiaux de l’humanité ? En se penchant sur les mécanismes qui permettent à ces petits rongeurs de survivre aux rigueurs de l’hiver, les chercheurs espèrent révolutionner les voyages spatiaux de longue durée. L’hibernation, cet état de vie suspendu, pourrait bien être la clé pour conquérir les étoiles.

Les pionniers de l’espace : Gagarine et Armstrong

En 1961, Iouri Gagarine est devenu le premier homme à effectuer un vol habité dans l’espace. Plus tard, en 1969, Neil Armstrong marquait l’histoire en étant le premier homme à poser le pied sur la Lune. Mais depuis, la Lune reste une limite. Voyager plus loin présente des défis majeurs, notamment pour la physiologie humaine. La microgravité, les radiations cosmiques et l’isolement sont des obstacles sérieux pour la durée des missions spatiales.

L’hibernation : le secret de l’écureuil

L’hibernation est un état physiologique où la diminution du métabolisme, de la température corporelle et de l’activité cérébrale permet aux écureuils de traverser l’hiver en économisant leurs ressources. Pendant cette période, le cœur bat lentement, la respiration est ralentie et la température corporelle chute de plusieurs degrés. Malgré cette léthargie apparente, les écureuils se réveillent au printemps en pleine forme.

Les mécanismes de survie en hibernation

Comment les écureuils survivent-ils à de longues périodes d’inactivité sans que leurs organes ne s’atrophient ? Les chercheurs ont identifié plusieurs mécanismes essentiels :

En combinant ces mécanismes, les écureuils traversent les rigueurs de l’hiver en léthargie profonde tout en préservant l’intégrité de leurs organes, un sujet fascinant pour les chercheurs en quête d’innovations spatiales.

L’hibernation artificielle pour l’exploration spatiale

Les chercheurs se tournent vers des techniques d’hibernation artificielle pour les astronautes, s’inspirant spécifiquement du spermophile rayé, Spermophilus tridecemlineatus. Ce rongeur entre en léthargie prolongée, utilisant ses réserves lipidiques sans perdre de masse musculaire, grâce à un microbiote intestinal qui optimise l’utilisation des ressources et fabrique de nouvelles protéines tissulaires.

Ce phénomène intrigue les scientifiques, car la microgravité de l’espace affecte la masse musculaire des astronautes, limitant ainsi les possibilités de voyages prolongés. Les découvertes réalisées dans ce domaine pourraient avoir des répercussions au-delà de l’exploration spatiale, profitant notamment aux personnes âgées, sédentaires ou malades alitées.

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