Les chasseurs n’indemniseraient plus les dégâts des sangliers selon une proposition de loi déposée par un sénateur LR
Un projet de loi qui transfère la charge financière des dégâts de sangliers à l’État
Un changement radical dans le système d’indemnisation des dégâts agricoles causés par le grand gibier pourrait s’opérer, si la proposition de loi déposée par Laurent Burgoa, sénateur Les Républicains (LR) du Gard, aboutit. Les dégâts provoqués par les sangliers sur les exploitations agricoles seraient alors pris en charge par l’État, une transformation majeure par rapport au système actuel où les fédérations de chasseurs gèrent ces indemnisations.
Laurent Burgoa, qui est aussi chasseur, a justifié cette proposition : « L’accroissement constaté des dégâts occasionnés par les cochons sauvages met en péril les finances des fédérations départementales de chasseurs, chargées d’indemniser les exploitants ». En se penchant sur les chiffres de son département, le sénateur a constaté que les coûts associés aux indemnités pour les dégâts causés par les sangliers ne sont plus supportables pour les fédérations locales.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans le Gard, les effectifs de chasseurs sont passés de 30 000 en 1984 à 13 000 aujourd’hui, tandis que le nombre de sangliers prélevés a explosé, passant de 4 770 en 1984 à un impressionnant 42 262 pour la dernière saison. Cette augmentation des sangliers correspond à une hausse des dégâts agricoles, mettant ainsi une pression immense sur les finances des fédérations de chasseurs.
Cette proposition de loi suit les recommandations de Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC), qui avait déjà évoqué la possibilité de transférer cette charge financière de l’indemnisation des dégâts à l’État. Laurent Burgoa estime que ce transfert permettrait d’assurer la pérennité financière des fédérations départementales des chasseurs. Il a également rappelé que ce mécanisme d’indemnisation est déjà en place pour les dégâts causés par les loups.
Cette initiative pourrait représenter un soulagement pour les fédérations de chasseurs, leur permettant de se concentrer davantage sur la régulation des populations de sangliers plutôt que sur des questions financières.
Conclusion : Une réforme nécessaire pour la survie financière des fédérations de chasse ?
La proposition de Laurent Burgoa de transférer la charge financière des dégâts agricoles des sangliers à l’État reflète une nécessité face à l’accroissement des populations de sangliers et des dégâts associés. La mise en place de cette réforme pourrait garantir la pérennité des fédérations de chasseurs, tout en prenant exemple sur des systèmes d’indemnisation déjà en place pour d’autres espèces comme les loups.
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Actuchasse pour Caninstore