Le débat s’intensifie autour de la vénerie sous terre des blaireaux
La pratique controversée de la vénerie sous terre, qui suscite un vif débat en Loire-Atlantique et en Mayenne, place les amoureux des animaux et les défenseurs de la tradition de chasse dans des camps opposés. Alors que l’association One Voice monte au créneau en attaquant les arrêtés préfectoraux autorisant cette méthode de chasse, elle soulève une question cruciale : la tradition justifie-t-elle la cruauté ?
La vénerie sous terre, également décrite comme le déterrage, consiste à utiliser des chiens pour déloger les blaireaux de leurs terriers avant que ces derniers ne soient capturés et tués. Selon Nicolas Yahyaoui, juriste et porte-parole pour One Voice, cette pratique n’est pas seulement barbare pour les blaireaux, mais elle met également en danger les chiens impliqués, souvent blessés au cours de l’activité.
En réaction, les chasseurs défendent cette tradition comme un moyen nécessaire de gestion de la faune, arguant qu’elle permet de contrôler efficacement la population de blaireaux, laquelle aurait triplé ces dernières années. Ils mettent en avant les dégâts causés par les blaireaux sur les infrastructures et l’agriculture. Denis Dabo, directeur de la fédération de chasse de Loire-Atlantique, évoque les conséquences économiques, comme les coûts engendrés par les travaux nécessaires après que des blaireaux ont endommagé les fondations des rails de train.
L’enjeu est de taille, et le tribunal administratif de Nantes devra trancher. La suspension de la vénerie sous terre pourrait ouvrir la voie au braconnage, selon Yahyaoui, ce qui poses d’autres problèmes de légalité et de sécurité pour la faune.
Alors que les délibérations se poursuivent, cet affrontement entre défenseurs des animaux et partisans de la vénerie sous terre souligne une fracture plus large. Cette pratique est-elle une nécessité écologique ou une relique d’une époque révolue ? Des solutions alternatives peuvent-elles offrir un compromis acceptable ?
La discussion est loin d’être close, mais une chose est certaine : le destin du blaireau continue de captiver et de diviser, rappelant l’importance de l’équilibre entre tradition et éthique dans les interactions humaines avec le monde naturel.
Actuchasse pour Caninstore
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