Une laie et ses marcassins font débat sur l’île de Larmor
Les chasseurs face à un dilemme: préserver l’écosystème ou respecter la vie animale?
Lors d’une récente battue au sanglier à Larmor, une femelle enceinte a décidé de tenter une échappée audacieuse, nageant jusqu’à notre île pour sauver ses petits. Désormais mère de trois adorables marcassins, elle veille jalousement sur eux. Cependant, la perspective d’abattre un gros gibier attire irrésistiblement les chasseurs, qui ne montrent aucun scrupule à tuer cette laie, au risque de laisser ses progénitures mourir de faim.
La prolifération des sangliers inquiète les habitants
Les propriétaires de pelouses impeccablement entretenues s’inquiètent: comment empêcher une surpopulation de sangliers qui pourrait causer des dégâts considérables? L’île connaît déjà des problèmes avec le petit gibier, et l’introduction de sangliers ne fait qu’aggraver la situation. Il est vital pour les chasseurs de contrôler cette population grandissante.
Les chasseurs montent au créneau
Olivier Pressoir, président de la société de chasse de Groix, défend fermement la nécessité de réguler cette espèce. « Conformément aux directives de notre fédération, nous devons prendre des mesures strictes, » affirme-t-il. « Si nous ne le faisons pas, une battue administrative pourrait être ordonnée. »
Il énumère plusieurs méthodes d’intervention: une battue avec six chasseurs minimum, un tir à balles obligatoire à l’affût ou à l’approche, et même l’utilisation d’un arc. « Notre responsabilité est de préserver un équilibre, » ajoute-t-il.
Les coûts colossaux des dégâts
Les chiffres parlent d’eux-mêmes: en 2022, les chasseurs ont déboursé 182 000 € pour les dégâts causés par les sangliers dans le seul département du Morbihan. En 2023, ce montant a grimpé à 411 000 €, malgré l’abattage de 4 200 sangliers.
La chasse du sanglier reste ouverte jusqu’au 31 mars et a déjà été prolongée jusqu’au 31 mai. Malgré ces efforts, le coût continue d’augmenter, avec des cotisations additionnelles imposées à toutes les sociétés de chasse, qu’elles soient directement concernées ou non.
Des critiques acerbes et des propositions alternatives
De nombreux résidents, tels qu’Anita, critiquent le manque de sensibilité de certains chasseurs, soulignant l’importance de ne pas laisser des petits sans leur mère. Elle propose des solutions pacifiques comme la capture et la relocalisation des animaux.
Les militants de la faune, eux aussi, souhaitent des actions moins létales. « Utiliser des tranquillisants et placer les animaux dans un sanctuaire pourrait être une meilleure option, » suggère un commentateur.
Un débat passionné
Cette situation a déclenché une vague de discussions enflammées sur les prélèvements des subventions publiques allouées aux chasseurs et sur la moralité des pratiques de chasse actuelles. Tandis que certains défendent fermement les actions nécessaires pour protéger les cultures et les jardins, d’autres appellent à une approche plus éthique et compassionnelle.
Conclusion
La question de comment gérer cette situation délicate reste ouverte. Faut-il privilégier la régulation stricte pour éviter des dégâts matériels ou opter pour des solutions moins radicales qui tiennent compte du bien-être de la faune? Le débat est lancé, et les regards se tournent maintenant vers les autorités pour une décision finale.
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Article rédigé par Actuchasse pour Caninstore