La révolte des chasseurs de Dordogne contre la taxe grand gibier

La récente fronde lancée par les sociétés de chasse de Dordogne contre une nouvelle taxe liée aux dégâts du grand gibier soulève des vagues dans la communauté chasseuse du département. En lutte contre cette mesure jugée injuste par bon nombre d’entre eux, les chasseurs se sont retrouvés en première ligne d’un débat passionné sur l’équité et la gestion de la faune sauvage.

Une taxe à géométrie variable

Débutée en 2024, la controverse porte sur la contribution exigée par la fédération départementale des chasseurs vis-à-vis des dégâts causés aux cultures par les sangliers. Selon la nouvelle réglementation, le montant de cette contribution fluctue en fonction de l’importance des dégâts rapportés, ce qui a immédiatement soulevé l’ire des sociétés de chasse, celles-ci estimant cette mesure disproportionnée et inéquitable.

Plus de dégâts, plus on paie

Le cœur du problème réside dans le calcul de cette taxe : une société de chasse dont le territoire est affecté par des dégâts importants se voit contrainte de payer un montant bien plus élevé que celui dont les terres ont été épargnées, créant ainsi une disparité considérable entre les différentes sociétés. Cette situation a conduit à la création d’un collectif regroupant une soixantaine de sociétés mécontentes, prêtes à en découdre avec la fédération pour faire revoir ce système de taxation.

Une première victoire, mais la lutte continue

Leur persévérance a porté ses fruits lors de l’assemblée générale de la fédération en avril, où les frondeurs ont réussi à faire baisser légèrement le montant de la taxe. Néanmoins, ils ne comptent pas s’arrêter là. En effet, l’objectif est maintenant d’obtenir une taxation uniforme pour toutes les sociétés, mettant fin à une disparité jugée injuste.

Perspectives futures

Les opposants à cette nouvelle taxe grand gibier se donnent rendez-vous en janvier 2025, dans l’espoir d’avoir mené à bien leur combat pour une tarification équitable, reflétant un consensus plus large sur la manière de gérer les impacts de la faune sur l’agriculture, sans pour autant pénaliser injustement les passionnés de chasse.

Le débat sur la contribution des sociétés de chasse aux dégâts causés par les sangliers en Dordogne est loin d’être clos. Il soulève une question plus large sur la nécessité d’une gestion faunique équilibrée et juste, qui prenne en compte à la fois les intérêts des agriculteurs, des chasseurs et de l’environnement.

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