Une fosse inquiétante remplie de cadavres de sangliers à Opoul-Périllos

Découverte troublante en pleine garrigue

Récemment, un marcheur se promenant près d’Opoul-Périllos a été confronté à un spectacle macabre : une fosse à ciel ouvert, remplie de restes de sangliers. Cette trouvaille a suscité des interrogations parmi les promeneurs, plongeant un coin de nature en plein questionnement sur la gestion des déchets de venaison dans la région. La mairie, accompagnée de la Fédération de chasse, assure qu’il ne s’agit pas d’un charnier, mais d’un dispositif réglementaire de gestion des déchets issus de la chasse.

Le promeneur, choqué par la scène, décrit une tranchée nauséabonde à proximité de la D900, où des têtes, os, peaux et carcasses de sangliers s’entassent. « Odeur pestilentielle, cadavres récents et restes en décomposition : j’y ai compté au moins une vingtaine de bêtes », témoigne-t-il dans un message. Ce charnier, ou plutôt cette fosse, est accessible par un petit chemin et semble défier les normes d’hygiène attendues.

Les autorités s’expliquent

Le maire d’Opoul-Périllos, Patrick Sarda, affirme que tout a été réalisé dans le respect des réglementations. « Cette fosse a été déplacée ici il y a environ un an et se conforme à la norme requise. Les sangliers abattus sont amenés au laboratoire de chasse où les parties comestibles sont prélevées, le reste étant mis ici, accompagné d’une couche de chaux pour la décomposition », explique-t-il. Cependant, sur place, la présence de chaux est difficile à déceler, soulignant un manque flagrant de contrôle de l’espace.

Une gestion cyclique sous surveillance

Jean-Pierre Sanson, président de la Fédération de chasse des Pyrénées-Orientales, précise que cette fosse est une méthode de gestion des déchets de venaison. « Ce n’est pas un charnier et c’est interdit. La réglementation exige d’effectuer un recouvrement régulier pour faciliter la dégradation. Nous ne recouvrons pas à chaque battue, mais attendons que la fosse soit remplie à deux tiers avant d’en ouvrir une nouvelle », explique-t-il.

Avec environ 8 000 sangliers abattus chaque année dans le département, la question se pose : pourquoi ne pas utiliser les services d’équarrissage habituels pour les élevages ? « La collecte serait un véritable défi logistique », souligne-t-il.

Différents types de déchets et réglementation

Il est important de distinguer les « déchets de venaison », comprenant les restes de la dépouille, tels que têtes, peaux et viscères, des cadavres d’animaux trouvés dans la nature. La gestion de ces déchets est strictement encadrée par la législation. En effet, la création des fosses doit respecter plusieurs critères : une pente inférieure à 7 %, une distance minimale de 100 mètres des points d’eau, 200 mètres des habitations et 50 mètres des chemins communaux.

En somme, bien que les chasseurs et les autorités affirment agir dans le cadre de la légalité, la situation soulève de nombreuses questions sur la gestion des carcasses d’animaux et les impacts environnementaux qui en découlent.

Actuchassse pour Caninstore

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