Attaque de canidé en Auvergne : vers une nouvelle expertise judiciaire ?
Incertitudes autour de l’attaque d’une promeneuse à Chamalières
Le 27 avril dernier, à Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, une promenade nocturne a pris une tournure dramatique pour Camélia. Victime d’une attaque de canidé aux alentours de 23h, elle soupçonne fermement que son assaillant soit un loup. Cependant, les conclusions officielles des agents de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) ne convergent pas avec ses suspicions.
Une enquête controversée
D’après Camélia, les agents de l’OFB en charge de l’enquête n’auraient pas mené leurs investigations de manière exhaustive. Cette situation l’a poussée à requérir les services d’un avocat après avoir subi 15 jours d’incapacité temporaire de travail (ITT). L’agression a commencé par une morsure au niveau de la gorge, suivie de blessures aux bras. Un mode opératoire souvent attribué aux loups, contrairement aux chiens qui visent plus fréquemment les membres inférieurs.
Requête en référé déposée au tribunal administratif
Face à cette incertitude, Camélia, accompagnée de ses avocats, a déposé une requête en référé auprès du tribunal administratif de Clermont-Ferrand. Maître Portejoie, son représentant juridique, insiste sur la nécessité d’une vérité scientifique et judiciaire pour dissiper les doutes et préciser les responsabilités, notamment en matière d’indemnisation.
« Les conséquences en termes d’indemnisations varient grandement selon que l’on parle d’une attaque de loup ou de chien », affirme Maître Portejoie. En effet, le loup, étant une espèce protégée, engagerait la responsabilité de l’État en cas d’attaque.
Vers une clarification officielle
De son côté, la préfecture de l’Allier adopte une position prudente. Selon elle, aucune preuve tangible ne vient corroborer l’hypothèse de l’attaque lupine. « Le nécessaire a été fait pour vérifier cette possibilité. À l’heure actuelle, aucun élément ne permet d’affirmer qu’il s’agissait d’un loup. Cependant, d’autres vérifications sont en cours », a-t-elle déclaré.
Si la présence du loup était avérée, des mesures comme l’organisation de battues auraient été mises en place. Toutefois, aucune trace de l’animal n’a été détectée sur les lieux, ce qui rend la situation encore plus complexe.
Une affaire loin d’être tranchée
Pour l’heure, l’incertitude persiste et le sort de cette affaire dépendra de nouvelles expertises. Camélia et son avocat espèrent que la justice ordonnera une nouvelle investigation pour établir la vérité sur l’origine de cette attaque. En attendant, la région continue de vivre au rythme des interrogations et des craintes qu’une telle agression suscite.
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