Un réseau international de trafic d’oiseaux protégés démantelé
Un trafic d’oiseaux sauvages capturés illégalement vient d’être mis à jour par les agents de l’OFB dans le Lot. En avril 2015, les inspecteurs de l’environnement du service départemental de l’ONCFS déclenchent une enquête sur la détention illégale d’espèces protégées. Très vite, l’investigation fait émerger un vaste réseau de trafic international, impliquant des acteurs des deux côtés de la frontière.
Une investigation révélatrice
Au fur et à mesure que l’enquête progresse, une commission rogatoire est délivrée à l’automne 2016, mobilisant non seulement les inspecteurs de l’environnement mais aussi la brigade de gendarmerie de recherche de Cahors. Pendant près de 2 ans, ils effectuent une surveillance discrète autour d’un gérant d’oisellerie en Belgique, étroitement associé à un éleveur du Lot. Ces deux compères orchestrent la capture, le transport et la vente de milliers d’oiseaux sauvages prélevés dans la nature par des braconniers rémunérés. Une véritable machinerie bien huilée!
Des espèces menacées dans le collimateur
Les braconniers s’attaquent à des milliers d’oiseaux dans diverses régions, touchant une variété d’espèces, souvent rares et protégées. Les oiseaux, tels que des rapaces comme des faucons et des éperviers, mais aussi des passereaux comme des chardonnerets et des rossignols, sont ensuite « blanchis » par le biais de faux documents. Une fois la traçabilité obscurcie, ils se retrouvent sur le marché, alimentant un réseau de clients, allant de particuliers à des zoos du Sud de la France. Ces captures répétées aggravent le déclin de populations d’oiseaux déjà menacées.
Un coup de filet impressionnant
En février 2017, l’opération coordonnée entre les autorités françaises et belges aboutit à une série de 30 perquisitions simultanées. Le résultat est saisissant : plus de 400 oiseaux vivants saisis, 142 pièges illégaux, 5 véhicules de transport, ainsi qu’une somme conséquente de 600 000 € en avoirs criminels et de nombreux documents compromettants. L’enquête dévoile que ce trafic durait depuis plus de 20 ans, exhibant les conséquences écologiques, sanitaires et économiques de cette criminalité, avec des risques élevés de mortalité des oiseaux et de propagation de maladies en période de grippe aviaire.
La compétence des inspecteurs de l’environnement à l’honneur
Cette affaire met en lumière le rôle essentiel des inspecteurs de l’environnement, qui, grâce à leur expertise, leur discrétion, et leur rigueur, ont réussi à démanteler cette organisation criminelle bien huilée. Dans un contexte où la biodiversité est de plus en plus menacée, il est crucial de rappeler que le code de l’environnement prohibe la capture, la détention et le commerce de toutes espèces protégées. Les sanctions encourues pour le trafic d’espèces protégées en bande organisée s’élèvent à 7 ans d’emprisonnement et 750 000 € d’amende.
Actuchassse pour Caninstore