Déclassement du statut du loup : la procédure en marche

Un changement de statut sans révolution terrain

Depuis décembre dernier, les 49 États membres de la Convention de Berne se sont réunis à Strasbourg pour porter un coup d’envoi au déclassement du loup, transformant son statut de « strictement protégé » à simplement « protégé ». Pourtant, sur le terrain, la réalité semble bien plus complexe. Les loups continuent de dévorer des moutons et des bovins, laissant les éleveurs constater des pertes importantes pendant que des discussions interminables se déroulent au sein des institutions européennes.

Des décisions qui peinent à se concrétiser

Alors que la France attend patiemment des directives officielles, en Espagne, le vent du changement souffle déjà : la protection stricte des loups a été assouplie en mars dernier, permettant l’abattage exceptionnel de ces prédateurs dans le nord du pays. La nouvelle a été officialisée par un vote des eurodéputés qui a réussi à faire passer le loup d’espèce « strictement protégée » à l’occasion du dernier parlement européen. Les votes ont révélé des lignes de fracture politique claires, avec la droite, l’extrême droite et les libéraux en faveur, tandis que les écologistes et la gauche radicale s’y sont opposés, laissant les socialistes divisés. Au final, le score a été sans appel : 371 voix pour, 162 contre et 37 abstentions.

Une flexibilité pour mieux cohabiter

Comme l’a mentionné Herbert Dorfmann, eurodéputé italien, les États membres auront désormais plus de souplesse dans la gestion des populations de loups. Cela se traduit par un espoir d’améliorer la coexistence homme-animal, tout en cherchant à mitiger l’impact d’une population de loups en pleine expansion. Toutefois, un certain flou demeure concernant l’impact concret en France. Si le système en place permet déjà d’abattre des loups, une question demeure : les quotas vont-ils être augmentés ?

Quelles perspectives pour la France ?

Dans l’Hexagone, l’incertitude est palpable. Beaucoup estiment que cette révision de statut ne changera pas fondamentalement la donne. La dichotomie entre les intérêts des éleveurs et ceux des défenseurs des animaux se dessine clairement, et le débat semble loin d’être tranché. En effet, avant toute prise de décision ostentatoire, il pourrait être sage de s’assurer d’une comptabilisation plus efficace et précise des populations de loups présentes sur notre territoire.

Pour tous les passionnés de la nature et de la chasse, ce sujet mériterait d’être suivi de près, tant il s’agit d’une question cruciale pour l’équilibre entre la faune sauvage et les activités humaines.

Actuchassse pour Caninstore

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