Déclaration des Dégâts Causés par les Sangliers : Appel de la Chambre d'Agriculture de la Dordogne

Déclarer Tous les Dégâts : L’Appel de la Chambre d’Agriculture de la Dordogne aux Victimes du Grand Gibier

Réunion de crise au cœur du Périgord vert pour lutter contre les dégâts causés par les sangliers

Le vendredi 2 août, en pleine chaleur estivale, une réunion importante s’est tenue dans une ferme du Périgord vert pour aborder les dégâts causés par le grand gibier, notamment les sangliers, sur les cultures. À 15 heures, Yannick Francès, vice-président de la Chambre d’agriculture de la Dordogne, posait les bases de cette rencontre : « Nous ne sommes pas là pour réclamer des indemnisations, mais pour chercher à minimiser les dégâts. »

Mobilisation et contexte

En février dernier, une quarantaine d’agriculteurs s’étaient déjà mobilisés pour manifester devant le siège de la Fédération départementale des chasseurs de la Dordogne (FDC 24), revendiquant notamment le droit de protéger eux-mêmes leurs terres. Ce mouvement avait également entraîné le mécontentement de plusieurs sociétés de chasse communales, confrontées à une nouvelle mesure rendant leur contribution évolutive pour faire face aux dégâts causés par les sangliers.

Impact économique et mesures proposées

Les dégâts causés par les sangliers ont un coût important, tant en termes de temps que d’argent. Ainsi, malgré la période de travaux dans les champs, une soixantaine de personnes, dont des agriculteurs, des chasseurs, des représentants de l’État, et des experts du grand gibier, se sont rassemblées au GAEC de La Beauvinière à Quinsac. Benoît Legrand, sous-préfet de Nontron, et Michel Amblard, président de la Fédération départementale des chasseurs de la Dordogne, étaient également présents.

Sensibilisation et solutions pratiques

L’objectif de cette réunion était de faire un état des lieux et de présenter les solutions existantes pour lutter contre ce fléau : clôtures, techniques d’effarouchement, répulsifs comme le piment, etc. Yannick Francès a fortement insisté sur l’importance de « déclarer tous les dégâts », malgré les complications administratives, car c’est le seul moyen de justifier que les sangliers soient classés Esod (Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts).

Outils modernes et formation

Francès a également encouragé les agriculteurs à utiliser une nouvelle application, Signaler dégâts faune sauvage, développée par le réseau des Chambres d’agriculture, permettant de signaler les dégâts en trois clics depuis un smartphone. Il a en outre incité chaque professionnel de la terre à passer son permis de chasse et à se former au piégeage.

Voir au-delà des solutions immédiates

Dans l’assistance, le scepticisme régnait. Un agriculteur a questionné si « la bonne prévention ne serait pas plutôt de ramener le nombre de sangliers à un niveau équivalent à celui des années 1980 ? ». La suggestion de Yannick Francès d’acheter du matériel en groupe via les Cuma (Coopératives d’utilisation des matériels agricoles) a également été évoquée.

Communication et tensions entre les parties

L’un des enjeux de cette réunion était de rétablir la communication entre chasseurs et agriculteurs, souvent en désaccord sur la gestion du grand gibier. Toutefois, la réunion à La Beauvinière a montré qu’il y a encore du chemin à faire pour parvenir à un consensus.

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