Dans les vignes de Montlaur, l’impuissance des viticulteurs face aux dégâts des sangliers
Une situation financièrement intenable
Lundi 23 septembre, les Jeunes agriculteurs (JA) ont organisé à Montlaur une visite de terrain pour montrer l’étendue des dégâts causés par les sangliers. Loïc Escourrou, co-président des JA de l’Aude, explique : « Cette parcelle de chardonnay, déjà endommagée par la grêle, n’a pas été vendangée à cause des sangliers. » Fabien Pous, un viticulteur local, résume : « Sur cette parcelle, tout avait été fait, mais les sangliers ont tout détruit. »
Une problématique qui mobilise élus et agriculteurs
Autour des JA se sont rassemblés divers élus, ainsi que des représentants des viticulteurs et des chasseurs. Seule l’absence des représentants de l’État a été remarquée, accentuant l’urgence de la situation.
Des chiffres alarmants
Jean-Charles Gleizes, technicien de la Fédération des chasseurs de l’Aude, rapporte que 16 000 à 17 000 sangliers sont prélevés chaque année, et 530 000 € ont été versés en indemnisation la dernière campagne. Cependant, Frédéric Rouanet du syndicat des vignerons souligne un problème grandissant : « Plus ça va, moins il y a de permis de chasse, et plus il y a de sangliers. »
Facteurs aggravants et efforts des chasseurs
Les conditions climatiques et l’évolution des paysages exacerbent la prolifération des sangliers. Gleizes ajoute qu’en plus des périodes traditionnelles de chasse, des battues administratives ont été organisées. Malgré les efforts, le nombre de chasseurs et les moyens restent insuffisants.
La nécessité d’une nouvelle stratégie
Avec la pression des sangliers croissante, certains agriculteurs estiment qu’il faudrait abattre 5 000 sangliers de plus par an pour équilibrer la situation. Une prochaine réunion est prévue après les vendanges, avec l’espoir que l’État y participera cette fois.
Actuchasse pour Caninstore