Retour dans le passé : le jugement du couple qui détenait les sangliers Mimi et Pumba

Un couple de La Ferté-Saint-Aubin condamné pour détention illégale de sangliers

Un couple, Nicolas et Cindy, habitant à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret), s’est retrouvé devant le tribunal pour avoir recueilli et élevé illégalement deux sangliers, Mimi et Pumba. Originellement, en mars 2022, le couple avait secouru cinq marcassins orphelins dont la mère avait été abattue lors d’une chasse. Seuls deux d’entre eux survécurent, et furent baptisés affectueusement Mimi et Pumba par leurs sauveurs.

Alors qu’ils étaient petits, Mimi et Pumba furent traités comme des animaux de compagnie, vivant dans le jardin du couple. Avec le temps, un enclos d’un hectare entouré de fils électriques et d’une clôture de 1m50 fut construit pour eux. Afin d’éviter toute reproduction, Pumba fut même castré.

L’intervention de l’Office Français pour la Biodiversité

La loi française interdit cependant la détention d’animaux sauvages sans autorisation et cela inclut les sangliers. En mars dernier, l’Office Français pour la Biodiversité (OFB) du Loiret est intervenu et a constaté l’infraction. Le 30 mai, sous les yeux désemparés du couple et de leurs soutiens, Mimi et Pumba furent saisis et emmenés, une action capturée par les médias.

Dans une pétition pour la restitution de leurs protégés, le couple a décrit les efforts qu’ils avaient déployés pour assurer le bien-être de Mimi et Pumba. Ils expliquent avoir construit un parc abritant des friches, des ronciers et une bauge, et avoir passé d’innombrables heures à suivre une formation pour obtenir les certificats nécessaires à la détention légale.

Le jugement du tribunal

Malheureusement pour eux, le tribunal a condamné le couple pour « ouverture non autorisée d’établissement d’élevage, vente ou transit d’espèces de gibier, dont la chasse est autorisée », et « exploitation d’établissement détenant des animaux d’espèces non domestiques sans certificat de capacité ». La procureure a insisté sur le fait que le cas n’était pas anodin, soulignant les risques sanitaires tels que la peste porcine. « Votre plaisir personnel fait peu de poids face au risque encouru », a-t-elle déclaré.

Au final, Nicolas a été condamné à une amende de 1.500 euros dont 1.200 avec sursis, plus une amende de 200 euros pour avoir prélevé les marcassins dans la nature. Cindy, quant à elle, a écopé d’une amende de 1.500 euros dont 1.300 avec sursis. La confiscation des deux sangliers par le tribunal a été confirmée.

Cette décision rappelle que même les meilleures intentions ne peuvent justifier la violation des lois sur la détention d’animaux sauvages. Si vous ressentez le besoin de prendre soin d’animaux, pensez à adopter des chiens ou des chats qui attendent désespérément une famille dans les refuges.

Actuchasse pour Caninstore

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