Deux découvertes de chiens viverrin dans la Loire
En moins d’un mois, la commune de Feurs, dans la Loire, a vu l’apparition de deux chiens viverrin, suscitant des interrogations sur leur origine et leur nombre potentiel sur le territoire. Est-ce une simple coïncidence ou quelque chose de plus significatif ? Le mystère demeure entier, car l’évaluation de la population de cette espèce est délicate. En 2005, l’Office français de la biodiversité (OFB) avait enregistré 74 observations entre 1975 et 2005, et une enquête de 2015 avait amené 64 nouvelles données dans ses fichiers.
Des découvertes inattendues
Ce mois d’avril a commencé avec un premier chien viverrin capturé dans un piège à ragondins, tandis qu’un second individu a été retrouvé suite à une collision routière sur la même commune. Malgré ces trouvailles, la Fédération des Chasseurs de la Loire reste prudente et souligne qu’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives sur une éventuelle colonisation de la région. Les deux découvertes n’ont pas permis de déterminer si ces animaux formaient un couple, car le sexe des individus n’a pas été vérifié. Une question se pose : sont-ils en période de reproduction, qui peut s’étendre de février à avril ?
Origine et caractéristiques du chien viverrin
En contact avec un vétérinaire du parc zoologique de Saint-Martin-la-Plaine, la directrice de la Fédération des Chasseurs, Sandrine Gueneau, a souligné qu’il y a fort à parier que ces animaux proviennent d’une interaction humaine, plutôt que d’une colonisation naturelle. Selon elle, ces chiens viverrin pourraient être des animaux échappés de zoos, de cirques, ou même de chez des particuliers. Notons qu’en France, seuls quatre parcs abritent cette espèce, tous à plusieurs centaines de kilomètres de la Loire.
Le chien viverrin est un canidé dont l’apparence peut prêter à confusion, surtout pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec lui. D’une taille similaire à celle d’un renard, il présente un corps trapu avec des pattes courtes et un pelage qui évoque le blaireau. Sa caractéristique la plus marquante est son masque facial sombre, ressemblant en partie à celui d’un raton laveur, bien que sa queue, longue, touffue et de couleur unie, le distingue.
Un mode de vie adaptatif
Ce canidé, qui pèse entre 4 et 10 kg selon la saison, possède un régime alimentaire omnivore et flexible, le rendant capable de s’adapter aux ressources disponibles dans son environnement. Selon les saisons et les habitats, il se nourrit d’insectes, de rongeurs tels que les campagnols, mais aussi de mollusques, poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et même de charognes. Classé comme « espèce exotique envahissante », le chien viverrin pose un défi pour la biodiversité locale, d’où l’importance de suivre son évolution.
Rencontrer des chiens viverrin dans la Loire soulève de nombreuses questions sur la gestion de la faune locale. Reste à savoir s’ils sont là pour rester ou s’il ne s’agit que d’une visite passagère. Une chose est certaine : l’expertise des chasseurs et des biologistes sera cruciale pour le suivi de cette espèce intrigante.
Actuchassse pour Caninstore