Chasse : Des actes malveillants visent les chiens de chasse
À l’approche de l’ouverture généralisée de la chasse au sanglier le 15 août, un vent d’inquiétude souffle sur le Lot-et-Garonne. La passion des chasseurs, d’ordinaire réjouissante, se teinte désormais d’appréhension face à un phénomène inquiétant : les chiens de chasse sont de plus en plus pris pour cibles. À Penne-d’Agenais et à Salles, deux communes rurales, les anecdotes se multiplient, et les histoires rocambolesques de malveillance ne manquent pas.
Nicolas Soulier, 26 ans, président de la société de chasse de Salles, témoigne : « C’est la première année que ça dégénère comme ça. » Avec une trentaine de membres, soit 10 % des habitants, il défend la pratique de la chasse comme un élément essentiel à la régulation de la population de sangliers, nécessaire pour éviter des dégâts dans les champs et sur les routes. Mais face à une recrudescence de violence, il s’exclame : « On essaie de tuer nos chiens. »
À quelques kilomètres, Robin Rivaillé, également président d’une société locale de chasse, partage un vécu similaire. Sa première expérience d’agression remonte à 2024, où une voiture a manqué de l’écraser, lui et ses chiens. Le conducteur a été condamné à trois mois de prison avec sursis, mais ce n’était que le début. En 2025, une nouvelle agression a ciblé ses chiens. « Cette personne nous a attaqués avec un piquet en bois », explique-t-il, déplorant un climat d’animosité grandissant.
Les attaques ne s’arrête pas là. Pendant l’hiver, alors qu’il longe une parcelle rachetée par des Hollandais, Nicolas et son équipe se sont heurtés à une propriétaire qui tentait de faire fuir les chiens avec une faux. « Elle lui a mis un coup de faux dans l’abdomen », raconte-t-il, heureusement sans gravité pour l’animal. Les enjeux ne se limitent pas à ces incidents isolés ; Robin observe une tendance inquiétante : « Depuis 2 ans, les incivilités se généralisent au niveau national. » Les jeunes chasseurs, inquiets, doivent redoubler de vigilance et éviter certains secteurs, au grand dam des agriculteurs qui espèrent une régulation pour protéger leurs cultures.
La situation soulève des interrogations sur la cohabitation entre passion et respect des pratiques de chasse. En cette période pré-ouverture, les chasseurs se mobilisent pour alerter. Leur souhait est clair : protéger leurs animaux et continuer à exercer leur passion sans crainte de violences inutiles. La solidarité s’érige face à la menace, dans l’espoir de préserver cette tradition ancrée dans la culture du Sud-Ouest.
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Actuchassse pour Caninstore