Chasseurs en Aveyron : un cri d’alarme face aux attaques injustifiées

Samedi 17 mai, les chasseurs de l’Aveyron, unis dans leur révolte, iront à la rencontre de leurs élus locaux afin de livrer un manifeste en onze points, symbole de leur mécontentement croissant. Le président de la Fédération départementale, Jean-Pierre Authier, a précisé que ce modèle de chasse, plébiscité en milieu rural, est aujourd’hui menacé. Avec le soutien de l’Association des maires ruraux, représentée par Christophe Bernié, cette démarche vise à faire entendre leur voix sans passer par la manif traditionnelle.

Dénonciation des attaques à travers un manifeste

La plupart des chasseurs se disent aujourd’hui harcelés par divers courants d’opinion, qu’il s’agisse de technocrates à Bruxelles ou de militants écolos jugés déconnectés de la réalité. « Trop, c’est trop ! » lancent-ils en chœur. Jean-Pierre Authier souligne l’importance de préserver la chasse comme un art de vivre, une tradition enracinée dans la culture rurale, synonyme d’un futur plus en phase avec la nature.

Rappels sur le rôle des chasseurs

Christophe Bernié, en tant que porte-parole des élus ruraux, rappelle que les chasseurs jouent un rôle vital dans la dynamisation des campagnes. « Ils organisent des événements, participent à l’économie locale et sont des acteurs de la biodiversité », explique-t-il. La reconnaissance de la chasse à l’échelle nationale, ainsi que son inscription au Patrimoine immatériel de l’UNESCO, figurent parmi les revendications principales des chasseurs.

Des exigences précises

Le manifeste présente une série de demandes : la reconnaissance officielle de la chasse, l’arrêt du paiement des dégâts causés par le grand gibier, ainsi que la défense des pratiques de chasse traditionnelles. Ces mesures visent à garantir une chasse populaire, accessible à tous. « Les nouvelles régulations européennes affectent beaucoup notre pratique », commente Jean-Pierre Authier, tout en évoquant l’érosion de traditions ancestrales comme la chasse à la tendelle, désormais en péril.

Les enjeux économiques en toile de fond

Avec environ 10 000 chasseurs en Aveyron, dont une frange de 10 à 15 % de femmes, la situation devient délicate. Jean-Pierre Authier avertit que les fédérations commencent à peiner financièrement à cause de l’obligation d’indemniser les agriculteurs pour les dommages causés par le gibier, une pratique qui pourrait s’avérer insoutenable à long terme.

Un appel à l’écoute

En remettant leur manifeste aux élus, les chasseurs espèrent influencer les décisions politiques au plus haut niveau. Christophe Bernié insiste sur l’importance de la cohabitation entre différentes activités de plein air, démontrant que les loisirs en forêt peuvent coexister harmonieusement. « Je n’ai jamais eu de retour négatif sur ce sujet », précise-t-il.

En conclusion, pour Jean-Pierre Authier, « les élus doivent prendre conscience de l’urgence et de la gravité de la situation actuelle pour la chasse ». Un appel à l’action et à l’écoute, en somme, pour ceux qui défendent une tradition séculaire, désormais mise à mal.

Actuchassse pour Caninstore

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