La Suède autorise la chasse au loup pour réduire sa population

Un plan audacieux : réduire de moitié le nombre de loups

La Suède a décidé de mettre à exécution un plan controversé : à partir du 2 janvier, la chasse au loup sera officielle, avec l’ambition de diminuer sa population d’environ 50 %. Ce ne sont pas des chiffres insignifiants, puisque le gouvernement suédois a donné son feu vert pour l’abattage de cinq familles de loups, soit un maximum de 30 individus. Mais qui aurait cru qu’une espèce en danger serait ainsi sacrifiée au nom de la régulation ?

La population de loups en chute libre

Les récents recensements montrent que la population de loups en Suède a chuté de près de 20 % au cours de l’année 2022-2023, n’affichant plus que 375 membres. Une baisse alarmante qui souligne les conséquences d’une pression de chasse de plus en plus marquée. Avec des objectifs pour 2024, les autorités visent un seuil de 170 loups pour ce que l’on appelle un « état de conservation favorable », contre 300 actuellement. Autant dire que la situation est loin d’être idéale.

Les voix dissonantes s’élèvent contre la chasse

Ce plan de chasse suscite de vives réactions de la part des défenseurs de l’environnement. Beaucoup dénoncent le risque de nuire à une population déjà fragile. À titre d’exemple, il n’y a pas eu de population reproductrice entre 1966 et 1983, et actuellement, ces loups sont classés comme espèce en danger sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Plus largement, cette décision suprême s’inscrit dans un contexte européen où les règles de prélèvement de loups pourraient être assouplies, ouvrant ainsi la porte à une pression accrue sur ces prédateurs. Les agriculteurs, eux, soulignent que les loups constituent une menace pour leur bétail, ce qui pourrait justifier une telle décision. Mais jusqu’à quel point ?

Le cadre législatif européen en révision

Début décembre, une modification significative a été votée par les membres de la Convention de Berne, changeant le statut des loups de « strictement protégés » à « protégés ». Cette réforme, qui entrera en vigueur le 7 mars 2025, facilitera les abattages à l’échelle de l’Union européenne. On pourrait penser que nous avançons, mais il semble que le loup soit un pion sur l’échiquier politique, malmené par la désinformation et les intérêts économiques.

Des mesures préventives à envisager

Des voix s’élèvent cependant pour plaider en faveur de solutions alternatives. Les écologistes arguent que des méthodes préventives, telles que l’installation de clôtures électriques, pourraient protéger le bétail sans avoir besoin d’abattre ces précieux carnivores. Magnus Orrebrant de l’Association suédoise des carnivores insiste sur le fait que réduire la protection des loups ne contribuera pas à résoudre les problématiques de coexistence.

Au cœur de cette controverse, des plaintes récurrentes pointent vers une non-conformité du gouvernement suédois avec les législations européennes, mettant en lumière un véritable imbroglio administratif et politique.

En somme, il semblerait que la chasse au loup en Suède représente bien plus qu’une simple question de biodiversité. Cela soulève des enjeux profonds concernant la cohabitation entre l’agriculture et la faune sauvage, et interroge nos choix collectifs en matière de conservation.

Actuchassse pour Caninstore

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