Les présidents des départements alpins réclament une hausse des quotas de prélèvements des loups
Cette semaine, une lettre capitale a été adressée à Annie Genevard, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, par les présidents des départements alpins : Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Alpes-Maritimes, Hautes-Alpes, Vaucluse et Alpes-de-Haute-Provence. Leur message est clair : il est temps d’augmenter les quotas de tir sur le loup gris, dont les populations connaissent une croissance importante, causant de sérieuses problématiques pour les éleveurs locaux.
Des demandes concrètes face à une situation préoccupante
Les élus demandent que le taux de prélèvement passant de 19% à 30% de la population estimée soit pris en compte. En effet, selon l’Office français de la biodiversité (OFB), la population lupine se chiffrerait à 1013 individus en 2024, représentant une diminution de 89 individus par rapport à l’année précédente. Les signataires de la lettre dénoncent une incohérence entre ces chiffres et les observations sur le terrain, où les prédations se multiplient.
Cette situation a conduit les présidents à exiger une réévaluation des quotas de prélèvements, afin de soulager la pression sur les troupeaux de leurs territoires. Ils portent également à l’attention de la ministre un changement important : le statut du loup gris a été modifié dans le cadre de la convention de Berne, passant d’espèce « strictement protégée » à « espèce protégée ».
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
Si l’on se fie aux estimations de l’OFB, en respectant le quota actuel de 19%, 192 loups peuvent être abattus en 2025. Cependant, si les demandes des présidents sont entendues, ce chiffre pourrait grimper à 304, soit 112 loups de plus. Les élus attachent également une importance à la proposition d’accompagner les éleveurs, que ce soit par une amélioration des indemnisations pour pertes directes ou la création d’un statut pour les chiens de protection.
Une voix pour les éleveurs alpins
Avec cette lettre, les présidents des départements alpins espèrent attirer l’attention sur les difficultés rencontrées par les éleveurs face à la pression grandissante du loup. En effet, l’impact du super prédateur sur le quotidien et l’économie des zones rurales alpines est flagrant, et des mesures d’accompagnement sont essentielles pour permettre aux éleveurs de poursuivre leur activité sereinement. Espérons que ces revendications trouveront un écho favorable auprès de la ministre!
Découvrez plus d’articles sur la chasse sur Caninstore!
Actuchassse pour Caninstore