Arrêt de la régulation de sanglier en réponse au Conseil d’État
Les chasseurs du sud-ouest ripostent face à l’interdiction des chasses traditionnelles
Le Conseil d’État a récemment pris une décision qui a laissé les chasseurs des Landes (FDC 40) et des Pyrénées-Atlantiques (FDC 64) dans le désarroi en annulant les arrêtés de régulation concernant les chasses traditionnelles. Cette décision a particulièrement affecté les pratiques de chasse avec matole et pantes des alouettes des champs. Inutile de dire que cela a soulevé une tempête parmi les nemrods du sud-ouest, qui avaient, dès l’année dernière, prévenu qu’ils ne resteraient pas les bras croisés.
Les mesures de rétorsion des chasseurs
Dès le 1er juin, les fédérations des deux départements ont ainsi annoncé la fin de la régulation du sanglier en battue collective et la suspension de leur participation à la veille sanitaire de la faune sauvage. Tout cela, en réponse directe à ce qu’ils considèrent comme une attaque à leur culture ancestrale et à leurs pratiques.
Les chasseurs ne comptent pas s’arrêter là. Ils entendent montrer qu’ils ne toléreront pas ce qu’ils perçoivent comme des affronts à leur identité rurale. Voici le texte complet de leur communiqué, publié sur leurs réseaux sociaux et transmis à la presse :
« Annulation des arrêtés des chasses traditionnelles : les Fédérations 40 et 64 mettent leur menace à exécution. Annoncé il y a un an déjà, lors des assemblées générales des deux Fédérations de chasseurs à Pontonx sur l’Adour (40) et à Pau (64) : si les chasses traditionnelles étaient interdites, les chasseurs cesseraient d’être le « Service public bénévole » de l’État dans un certain nombre de domaines. Les Présidents de Sociétés de chasse et d’ACCA basques, béarnaises et landaises avaient témoigné de leur confiance en validant une motion portée en ce sens. Un an plus tard voilà où nous en sommes : le Conseil d’État vient de jeter à la poubelle un pan essentiel de notre culture ! Nous faisons le constat que dans cette affaire, l’administration centrale n’a pas mis loin s’en faut, l’énergie et la conviction nécessaire pour défendre les chasses du Sud-Ouest. »
Des implications pour l’avenir
En suspendant toute forme de collaboration avec les services de l’État en matière de suivi sanitaire et de régulation, les chasseurs espèrent forcer la main des autorités pour revoir cette décision controversée. Ils soulignent que leurs pratiques traditionnelles doivent être encadrées et contrôlées, tout en étant strictement conformes aux textes européens qui les autorisent.
Pour l’heure, d’autres actions sont en réflexion, mais les chasseurs attendent que la pratique de la chasse à l’alouette soit à nouveau autorisée, et ce, dans le respect des lois. Leur message est clair : la défense de la ruralité nécessite de faire preuve d’activisme structurel fort.
Actuchasse pour Caninstore
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