Peut-on vraiment avoir un animal sauvage chez soi ? Les règles à connaître pour éviter les mauvaises surprises
La cohabitation entre un humain et un animal sauvage n’est pas sans conséquences. Prenons exemple sur l’histoire récente de Rillette, une laie devenue célèbre par l’intermittence de son aventure médiatique. Élevée par Élodie dans l’Aube, Rillette a su séduire son adoptante, avec qui elle a partagé plus d’un an de vie commune.
Quand l’amour pour un animal se heurte à la loi
Bien que leur complicité soit touchante, la législation française reste ferme : Élodie n’avait pas le droit de garder Rillette chez elle. La préfecture lui a d’ailleurs proposé deux alternatives peu joyeuses : soit confier la laie à un centre spécialisé, soit l’euthanasier. En paralèle, Élodie s’expose à trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. C’est bien là une situation qui donne à réfléchir sur notre rapport aux animaux sauvages.
Un sursis pour Rillette
Le 16 janvier 2025 a marqué une petite lueur d’espoir lorsque la justice a suspendu la décision du préfet, ouvrant ainsi la voie à un nouvel examen de la situation d’Élodie et de Rillette. Mais il reste encore plusieurs étapes à franchir, notamment l’obtention d’une dérogation par la préfecture pour que Rillette puisse vivre en toute légalité. La route est semée d’embûches, mais l’avenir est peut-être moins sombre qu’à l’origine.
Ce qui définit un animal domestique
Avant toute chose, il convient de définir ce qu’est un animal domestique. La justice s’est appuyée sur divers ouvrages pour établir cette notion. Si le sanglier est clairement exclu de la liste, quelques animaux inattendus sont reconnus comme domestiques, tels que le dromadaire, le lama ou même le renne d’Europe. On y apprend ainsi que, loin d’être une marotte, le choix d’un individu de cohabiter avec un animal sauvage peut s’avérer pour le moins illégal.
À qui le droit d’avoir un animal sauvage ?
Seuls trois types d’établissements sont légalement autorisés à garder des animaux sauvages : les élevages professionnels ou non, les spectacles itinérants (bien que ceux-ci soient voués à disparaître d’ici 2028) et les zoos. Cependant, pour obtenir ce droit, ces établissements doivent répondre à certaines exigences cruciales. Cela inclut une infrastructure adaptée pour assurer le bien-être animal, des compétences appropriées et des mesures de sécurité adéquates.
Déclaration en préfecture : un passage obligé
Il est primordial de déclarer tout animal sauvage en préfecture. C’est ce qui a permis à Maurice, un autre sanglier en détresse, de rester avec sa famille d’accueil en Corrèze, tandis que Toto a été admis dans un parc animalier. Pas de fatalité donc, mais un profond respect des règles en vigueur.
En somme, bien que l’idée d’accueillir un animal sauvage puisse sembler séduisante, la législation s’oppose fortement à cette tendance. En gardant ces règles à l’esprit, on peut éviter bien des désagréments. Qui aurait cru qu’un simple amour pour les animaux pouvait mener à des situations aussi complexes ?
Actuchassse pour Caninstore
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