Chasseur condamné pour possession illégale de trophées d’espèces protégées
Un chasseur a été récemment condamné par la cour d’appel de Reims pour avoir illégalement détenu des produits issus de la chasse à des espèces protégées. Parmi les objets saisis figurent des défenses et des pieds d’éléphant, des griffes de léopard et même des rapaces empaillés. Interviewés au sujet de cette affaire, les enquêteurs ont souligné que cette découverte inattendue a eu lieu lors d’une vérification de routine dans un domaine de chasse de la Marne.
Une saisie révélatrice
Lors de leur intervention, les autorités ont mis la main sur deux défenses d’éléphant, deux pieds de l’animal qui avaient été astucieusement transformés en tabourets, ainsi que trois griffes de léopard, un léopard naturalisé, et plusieurs rapaces également empaillés. Le propriétaire, un gérant de domaine de chasse avec 35 ans d’expérience, a été jugé coupable de détention sans permis d’importation. Il devra s’acquitter d’une amende de 8 000 euros, dont la moitié est suspendue, et verser 1 500 euros aux associations qui se sont portées parties civiles dans cette affaire.
Les conséquences de la condamnation
Les associations impliquées, telles que l’Aspas, Robin des Bois et le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), ont salué cette décision comme une victoire. Elles ont fait remarquer qu’il est difficile de croire qu’un amateur de chasse aux trophées international ignore les lois relatives à l’importation et à la détention des espèces protégées.
Avertissement aux collectionneurs
Cette affaire met également en lumière un phénomène sous-jacent lié à la détention d’animaux naturalisés. Anaële Genet, avocate de l’Aspas, souligne que beaucoup de propriétaires ignorent qu’ils doivent demander des dérogations administratives pour ces spécimens, même ceux hérités de générations antérieures. Ce procès constitue non seulement un avertissement pour les collectionneurs, mais également un appel à la sensibilisation sur les lois entourant la protection des espèces.
Un pas vers une meilleure protection
La décision de la Cour d’appel de Reims est un signe encourageant dans la lutte contre le trafic d’espèces sauvages. Mia Crnojevic-Cherrier, de l’IFAW, note les progrès considérables réalisés ces dernières années en matière de protection de la faune en France. L’intransigeance des tribunaux pourrait transformer ce type d’affaire en un terrain de moins en moins fertile pour ceux qui envisagent d’acquérir de tels trophées illégaux.
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Actuchassse pour Caninstore