Dégâts dus aux sangliers : Urgence d’une action collective en Hérault

Face à l’augmentation alarmante des dégâts agricoles causés par les sangliers, la préfecture de l’Hérault a annoncé la tenue d’une commission spéciale en décembre visant à déterminer des solutions concrètes. Ce rassemblement se concentrera sur la collaboration entre chasseurs et agriculteurs pour mieux gérer cette situation qui prévaut dans la région viticole.

Des dégâts persistants malgré les efforts

À Saint-Drézéry, une des zones viticoles les plus touchées, le préfet François-Xavier Lauch a effectué une visite en compagnie de Jérôme Despey de la Chambre d’agriculture et de Max Allies, président de la Fédération départementale des chasseurs (FDC 34). Leur constat est accablant : bien que près de cent sangliers aient été chassés cette année, les pertes pour les cultures demeurent considérables. Les sangliers, désormais classés comme ESOD dans 123 communes de l’Hérault, endommagent les vignes tant au printemps, lors de la pousse des jeunes bourgeons, qu’à l’automne, lors de la récolte des raisins.

Des ressources financières importantes mais limitées

Chaque année, la Fédération des chasseurs de l’Hérault investit 300 000 € pour doter les exploitants de clôtures électriques. Pourtant, ces protections sont souvent contournées ou forcées par les sangliers affamés. Le préfet a reconnu que “le système montre ses limites” et a exprimé le besoin urgent de “changer d’échelle”. Lors des dernières battues, près de 30 chasseurs ont nettoyé le terrain en éliminant 120 sangliers, mais le niveau de dégâts reste inacceptable.

Un appel à la collaboration pour une meilleure régulation

Pour contrer cette situation, François-Xavier Lauch a proposé plusieurs “bougées réglementaires”. Parmi celles-ci figurent le renforcement des battues, la meilleure coordination des actions collectives, et la formation des agriculteurs au permis de chasser et au piégeage. Le préfet a également suggéré d’explorer la possibilité du tir nocturne, avec l’aide des louvetiers. Sa volonté est claire : “Il faut travailler ensemble”, a-t-il déclaré, invitant les parties prenantes à se réunir pour formuler des propositions.

Valorisation de la venaison : un défi à relever

Un des obstacles majeurs à la régulation demeure l’écoulement des carcasses des sangliers abattus. “Chasser sans déboucher, c’est un frein très net à notre action”, a affirmé le préfet. Il a donc suggéré de rétablir les partenariats avec les banques alimentaires et les Restos du Cœur tout en envisageant la création d’une filière locale pour la valorisation de la venaison.

Prochaines étapes : le rendez-vous de décembre

Les premières propositions concrètes devraient être présentées lors de la commission exceptionnelle en décembre, avec un objectif clair : parvenir à des décisions avant le début du printemps, période cruciale pour la vigne lors du bourgeonnement.

Actuchassse pour Caninstore

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