Sangliers : Les chasseurs du Tarn-et-Garonne face à une prolifération alarmante
La population de sangliers explose en Tarn-et-Garonne, suscitant des inquiétudes parmi les chasseurs et des dégâts records dans les cultures. Alors que l’année 2025 s’annonce comme une année charnière pour la fédération départementale de chasse, les chiffres sont sans appel : à la mi-saison, 2 500 sangliers ont été prélevés, 500 de plus qu’à la même période l’année précédente. Thierry Cabanes, président départemental des chasseurs, souligne la nécessité de maintenir une pression constante sur cette espèce bien adaptée à son environnement, particulièrement l’évolution des conditions météorologiques et l’expansion des zones non chassables.
Des dégâts financiers conséquents
Les conséquences de cette surpopulation sont économiques : les préjudices causés par les sangliers pourraient atteindre 180 000 euros, dépassant ainsi les 130 000 euros de l’année précédente. Les 6 000 chasseurs du département se mobilisent chaque semaine, mais leurs efforts semblent encore insuffisants face à la croissance de la population de sangliers et aux restrictions imposées par l’urbanisation croissante. « Nous sommes coincés », déclare Cabanes, alléguant que les nouvelles zones industrielles et commerciales rendent la régulation encore plus compliquée. Interdits de tirer à moins de 150 mètres des habitations et routes, les chasseurs voient leur espace d’action se réduire, créant ainsi des refuges pour les sangliers.
Anticipation et mesures adaptées
Face à cette situation, la Fédération départementale de chasse prépare activement les futurs plans de la Ligne à Grande Vitesse (LGV). En collaboration avec les responsables de la DDT et des architectes, ils comptent établir des passages pour la faune afin de minimiser l’impact de l’infrastructure sur les populations animales. Avec 670 hectares de zones inaccessibles à la chasse à prévoir, le défi est de taille, et il est crucial d’anticiper ces nouveaux bouleversements pour éviter de rendre les chasseurs responsables des dégâts dans ces secteur.
Valorisation de la venaison : un projet prometteur
En réponse à ces défis, la fédération a lancé un programme ambitieux de mise en normes des salles de découpe de gibier, financé en partie par le Conseil départemental. Actuellement, trente salles ont été agréées, et d’autres devraient suivre dans les prochaines années. « Ce projet est fondamental pour renforcer la distribution de viande locale de qualité en circuit court », affirme Cabanes. Les essais en cours dans la salle de venaison de Lauzerte pourraient mener à des autorisations de transformation sur place, ouvrant la voie à la production de pâtés et saucisses, contribuant ainsi à démocratiser la consommation de gibier.
Avec ces initiatives, la fédération départementale de chasse espère trouver un équilibre entre la régulation des sangliers et la valorisation des produits locaux, tout en préservant la biodiversité requise dans les écosystèmes.
Actuchassse pour Caninstore
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