Manifestation des chasseurs de Loire-Atlantique : Vers un arrêt des indemnisations sans accord

Des chasseurs mobilisés pour se faire entendre à Nantes

Ce lundi 1er juillet, Nantes a été le théâtre d’une mobilisation significative des chasseurs et piégeurs de la Loire-Atlantique, rejoints par les agriculteurs pour exprimer leur désaccord face à des restrictions jugées injustes. Plus de 100 personnes se sont rassemblées devant les locaux du département pour protester contre une décision qui, selon eux, affecte leur capacité de réguler certaines espèces animales considérées comme nuisibles.

Les enjeux autour des Espaces Naturels Sensibles

Le point de friction principal réside dans la gestion des Espaces Naturels Sensibles (ENS), où la chasse et le piégeage sont actuellement interdits. La Loire-Atlantique compte aujourd’hui 40 zones classées ENS, avec un projet d’extension sur la frange littorale du pays de Retz. Cette expansion pourrait avoir des conséquences lourdes : éloignement des chasseurs de leurs terrains habituels, augmentation des dégâts agricoles et risques accrus de collisions routières en raison de populations animales non régulées, notamment les sangliers.

Chasseurs et département : des négociations infructueuses

Jusqu’à récemment, des discussions étaient en cours entre les chasseurs, les piégeurs, les agriculteurs et le département pour élaborer une convention équilibrée. Les chasseurs avaient déjà accepté plusieurs concessions, dont la modulation des battues et l’arrêt de la chasse le dimanche après-midi. Ils continuaient également à s’occuper de l’entretien des zones (haies, mares, fossés, ramassage des déchets). Cependant, ces efforts n’ont pas suffi à éviter la suspension des pourparlers, et la réunion prévue ce lundi pour finaliser l’accord a été annulée unilatéralement.

Les conséquences potentielles des zones ENS sans chasse

Si le dialogue ne reprend pas, les chasseurs avertissent qu’ils cesseront de couvrir les dégâts causés par le grand gibier, une décision soutenue par Claude Grandjouan, président des piégeurs agréés de la Loire-Atlantique. Selon lui, cette situation crée des « zones de refuge » pour les sangliers, aggravant ainsi les dommages aux cultures. Il a affirmé que les associations de chasse de la Plaine sur Mer et de Saint-Nicolas de Redon refusent désormais de payer pour ces dégâts si aucun compromis n’est trouvé.

Vers une nouvelle phase de dialogue ?

La manifestation de ce lundi a néanmoins permis de fixer un nouveau rendez-vous pour le 11 juillet, offrant une nouvelle chance de négociation. Les chasseurs espèrent que cette nouvelle rencontre avec les responsables départementaux aboutira à une solution qui prenne en compte leurs préoccupations tout en respectant les critères de protection environnementale.

Article rédigé par Actuchasse avec notre partenaire à la une : Caninstore.

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