Gironde : Les communes du Bassin d’Arcachon envahies par les sangliers

Des rencontres sauvages inquiétantes pour les résidents

Depuis plusieurs semaines, les habitants des communes du nord du Bassin d’Arcachon, en Gironde, doivent cohabiter avec des voisins inhabituels : des dizaines de sangliers. Elisa, résidente de Lanton, a eu une rencontre nocturne mémorable avec une laie et ses six marcassins devant chez elle. « Un sanglier a attaqué notre chien. En le voyant, il a foncé vers notre portail. J’ai eu peur ! Je n’ai rien contre eux mais ils peuvent être dangereux. Ils traversent aussi devant les voitures, il y a un risque d’accidents. Ça fait une semaine qu’ils sont là. La semaine dernière, ils étaient au terrain de tennis de Taussat. On s’en rend compte au retournement de la terre. Et ils sont de plus en plus nombreux sur le bassin d’Arcachon, dans toutes les communes où il y a des forêts : Lanton, Arès, Andernos, Audenge… jusqu’à Arcachon », explique-t-elle.

Une prolifération hors de contrôle

Le phénomène inquiète également les chasseurs locaux. Le président du syndicat de chasse de Lanton, Francis Pouey, confie : « Il y en a partout et ils s’approchent de plus en plus des maisons. En 60 ans de chasse, je n’ai jamais vu ça ! C’est un fléau ! Les sangliers se reproduisent à une vitesse phénoménale. » Malgré les efforts des chasseurs, avec des prélèvements multipliés par 7 en vingt ans et 16 000 sangliers abattus cette année dans le département, la population de suidés reste incontrôlable.

Un havre protégé qui favorise la croissance

Un facteur majeur de cette prolifération est l’existence d’un espace naturel protégé de 500 hectares, le domaine de Certes et Graveyon à Audenge. Ce domaine, propriété du Conservatoire du littoral, est chassé uniquement deux fois par an en battue administrative, une fréquence insuffisante pour une régulation efficace. « Là-bas, c’est une vraie pouponnière », ajoute Francis Pouey.

Obstacles à la régulation

La localisation périurbaine des sangliers complique encore plus la situation, les chasseurs locaux étant souvent empêchés d’intervenir. De plus, contrairement à la Charente ou à la Dordogne, la Gironde n’a pas prolongé la possibilité de battues autres qu’administratives au-delà du 31 mars. Cette décision, associée aux autres facteurs, garantit aux suidés un été 2024 tranquille, le tout inclus en station balnéaire avec vue sur la mer.

— Actuchasse pour Caninstore

Pour en savoir plus sur la régulation de la faune et la chasse, visitez notre site : Caninstore.

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