La trichine, un parasite pas seulement chez le sanglier

En France, la trichinellose est souvent associée au sanglier. Mais saviez-vous que l’ours peut également en être porteur ? Bien que la consommation d’ours ne soit pas une pratique courante en France, rappelons quelques règles essentielles pour éviter la contamination par ce parasite.

Quand déguster de l’ours tourne mal : une famille contaminée par la trichine

Aux États-Unis, une famille de sept personnes a contracté la trichinellose après avoir consommé de la viande d’ours noir insuffisamment cuite. Pensant que la congélation de la venaison suffisait pour éliminer le parasite, ils ont été surpris de découvrir qu’ils avaient ingéré des œufs et larves de trichine. Régulièrement, des personnes sont hospitalisées pour avoir consommé de la viande d’ours infectée. En 2023, 18 personnes ont subi ce sort.

La trichine : un risque bien réel chez le sanglier en France

Bien que rares, les cas de trichinellose apparaissent régulièrement en France. En mai 2021, deux chasseurs des Pyrénées-Orientales ont été contaminés. En 2023, deux nouveaux cas de sangliers porteurs de la trichine ont été détectés en Ariège. Pour éviter ces risques, deux solutions : une analyse en laboratoire ou une cuisson minutieuse.

Trichine : un parasite microscopique au cycle bien rodé

La trichine (Trichinella spp.) est un ver microscopique qui parasite les cellules musculaires des animaux, provoquant la trichinellose. Les larves, ingérées sous forme de kystes, deviennent adultes en à peine 24 à 36 heures dans l’intestin grêle. Entre J4 et J10 après l’infestation, les femelles donnent naissance à environ 1 500 larves, qui migrent ensuite vers les muscles pour s’y enkyster. Elles peuvent y rester pendant des années, parfois même se calcifier.

Symptômes de la trichinellose chez l’homme

Après une incubation de 48 heures, la trichinellose peut débuter silencieusement ou avec des symptômes digestifs tels que douleurs abdominales et diarrhée. Puis, durant une quinzaine de jours : fièvre, douleurs musculaires et œdème de la face caractéristique. En phase chronique, la fièvre diminue mais la fatigue et les manifestations musculaires persistent, avec parfois des complications cardiaques ou neurologiques.

Prévention : la cuisson, votre meilleure alliée

Pour éviter la contamination, la solution la plus efficace est une cuisson suffisante de la viande à 71°C. La congélation, quant à elle, n’élimine pas tout risque. En charcuterie, seules les préparations cuites éliminent le parasite, la salaison et la fumaison ne sont pas des solutions sûres.

Une évolution des habitudes culinaires inquiétante

Malgré la rareté actuelle des cas, certains spécialistes craignent une augmentation due à la croissance des populations de sangliers et aux nouvelles pratiques culinaires. Le sanglier ne se consomme plus uniquement en civet ou terrine, mais aussi au barbecue, à la plancha ou en charcuterie, ce qui ne garantit pas l’élimination du parasite. La solution idéale reste l’analyse systématique de chaque sanglier, mais ce n’est pas toujours économiquement viable.

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