Les sociétés de chasse du Gers en difficulté : une impasse financière face aux dégâts de sangliers

Les sangliers continuent de semer le chaos dans les campagnes du Gers, laissant dans leur sillage des champs dévastés et des comptes financiers fragilisés. Si les agriculteurs sont les premières victimes directes, les chasseurs aussi paient un lourd tribut. Les associations de chasse du département se retrouvent dans une situation de précarité financière qui menace leur survie.

Réunion de crise avec la Fédération des chasseurs du Gers

Les représentants de plusieurs sociétés de chasse du Gers ont récemment fait part de leurs préoccupations financières lors d’une réunion d’urgence convoquée avec la Fédération des chasseurs du Gers (FDC). Le point central de cette rencontre ? Un appel de fonds de 1 000 euros par association, voté par la fédération, destiné à couvrir les indemnisations liées aux dégâts causés par le grand gibier.

Un coût insupportable pour les petites associations

La situation est particulièrement alarmante pour les petites associations de chasse, dont certaines ne comptent qu’une dizaine de membres. Avec des cotisations annuelles de seulement 50 euros par chasseur, il devient quasiment impossible de lever 1 000 euros sans mettre en péril les finances de ces groupes. Le paiement de cette somme pourrait entraîner la fermeture de plusieurs sociétés de chasse, incapables d’absorber un tel choc financier.

Le dilemme des cotisations

Augmenter les cotisations semble être une solution logique pour certains, mais cela va à l’encontre de l’objectif de rendre la chasse accessible à tous, soulignent plusieurs administrateurs. Ces derniers s’opposent fermement à une hausse des cotisations communales qui pourrait décourager les petits chasseurs.

Un dialogue de sourds

Face aux demandes d’annulation de l’appel de fonds, la Fédération des chasseurs du Gers a fermement décliné, expliquant que les subventions et aides de l’État sont conditionnées au maintien de leur solvabilité. Selon la fédération, les cotisations actuelles sont insuffisantes et un manque d’initiatives compromet la collecte des fonds nécessaires.

Quel avenir pour les sociétés de chasse ?

Puisque la Fédération ne peut pas faire d’exception sans risquer de voir l’ensemble des associations refuser de payer, les chasseurs du Gers doivent trouver une solution. L’argument de la fédération est clair : cette décision a été prise lors d’une assemblée générale où certains chasseurs n’ont pas daigné se présenter, et encore moins voter.

La chasse : un loisir à réinventer financièrement

Il est alors suggéré aux associations d’explorer d’autres sources de revenus comme l’organisation de repas, ou encore la vente de venaison. Cependant, cette réunion n’a fait émerger aucune solution concrète, laissant les associations dans l’incertitude. Plusieurs d’entre elles envisageraient de geler leurs activités ou même de fermer boutique si aucune alternative viable n’est trouvée.

Le bras de fer continue, et les chasseurs du Gers doivent désormais jongler entre passion et nécessité d’improviser pour trouver un terrain d’entente financier. L’avenir de nombreuses sociétés de chasse dépend de la capacité de leurs membres à réinventer leur modèle économique.

Signé : Actuchasse

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