Impact de la grippe aviaire sur la faune sauvage

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Quel a été l’impact de la grippe aviaire sur la faune sauvage ?

De la ferme aux champs: la grippe aviaire n’a épargné personne

La grippe aviaire aura eu un impact énorme sur l’élevage, mais on ne peut pas occulter celui qu’elle a eu sur la faune sauvage. De cette maladie, on retient surtout les images des élevages de volailles décimés. Mais, discrètement, la faune sauvage a aussi payé un énorme tribut. Discrétion parce que bien souvent les cadavres des animaux n’étaient pas retrouvés.

De 2020 à 2024 : une évolution drastique des impacts

De 2006 à 2016, la faune sauvage était plutôt épargnée. Elle était surtout un réservoir, et ce sont essentiellement les élevages qui ont subi de très grosses pertes avec les vides sanitaires imposés. Cependant, à partir de 2020, plusieurs phénomènes nouveaux se sont superposés, entraînant une mortalité massive parmi les oiseaux sauvages.

Auparavant, on découvrait un ou deux cadavres d’individus, mais pour 2022-2023, c’était plutôt de l’ordre de 10 à 20 cadavres par jour dans certaines zones, voire beaucoup plus ! Par exemple, dans les îles bretonnes, on a dénombré jusqu’à 30 à 40 cadavres par jour, pendant plusieurs jours d’affilée. C’est sans précédent pour le compartiment sauvage.

De nouvelles espèces ont aussi été fortement touchées, comme les vautours fauves en France et en Espagne, ou les fous de Bassan en Bretagne. En 2022 et 2023, on a constaté une atteinte massive d’oiseaux marins comme les goélands, mouettes, sternes. Depuis l’été 2021, le virus circule de façon intense pendant la période estivale, bien que les épizooties d’influenza aviaire étaient traditionnellement saisonnières avec une période à risque en automne/hiver.

Vers une immunité accrue chez certaines espèces

L’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire indique que, par rapport aux années précédentes, le nombre global de détections du virus IAHP chez les oiseaux était significativement inférieur. Probablement en raison d’un certain niveau d’immunité chez les espèces d’oiseaux sauvages précédemment touchées.

Cette immunité a entraîné une réduction de la contamination de l’environnement et une composition différente des génotypes A(H5N1) en circulation. Ces mortalités représentent parfois des menaces pour la conservation des espèces, comme les vautours fauves en France en mai 2022. Toutefois, la mort n’est pas la seule issue pour les oiseaux infectés; un certain nombre d’entre eux guérissent et développent une immunité (bien qu’encore mal connue).

Après l’atteinte massive des fous de Bassan en 2022, il y avait une grande inquiétude pour la pérennité des populations en 2023, mais aucune mortalité importante n’a finalement été observée cette année-là, en lien notamment avec une immunité acquise.

La grippe aviaire chez les mammifères

La grippe aviaire reste minoritaire en France chez les mammifères, avec quelques cas signalés de manière anecdotique. Cependant, dans certaines autres régions du monde, la contamination a été plus importante. En Amérique du Sud, par exemple, la mort de milliers de mammifères marins, notamment des otaries et des lions de mer, a été observée. Des questions se posent encore pour expliquer ces mortalités importantes et certains scientifiques craignent une transmission à l’homme, parlant même d’une menace « 100 fois pire que le covid ».

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