Interdiction des tirs de sangliers pendant les moissons : un coup dur pour le monde agricole
Le Conseil d’État a tranché dans un dossier sensible : l’autorisation de tirer des sangliers depuis un poste fixe sur des parcelles en cours de récolte a été annulée. Cette décision, rendue le 16 juin 2025, a suscité une forte réaction au sein du milieu agricole, notamment de la part de la Coordination Rurale qui la qualifie de « coupée du réel ». Cette mesure, bien plus qu’une simple question de chasse, était destinée à réduire les dégâts considérables causés par ces animaux sur les cultures pendant la période des moissons.
Un contexte explosif : moissons et sangliers
Les sangliers, devenus envahissants dans de nombreuses régions, provoquent des pertes colossales, chiffrées en millions d’euros chaque année, pour les agriculteurs. Le Conseil d’État a justifié son choix en évoquant le « rabattage motorisé », une pratique qu’il faut envisager comme contraire à la réglementation sur la chasse. Or, il est important de souligner que cette mesure ne visait pas à organiser des chasses récréatives, mais à protéger des cultures vitales pour les agriculteurs.
La réaction des acteurs concernés
Dans un communiqué daté du 1er juillet, la Coordination Rurale a exprimé son indignation, dénonçant cette décision comme « absurde » et en déphasage avec la réalité du terrain. Ce coup du sort vient contrecarrer un accord signé le 1er mars 2023, réunissant divers acteurs du monde agricole et cynégétique, qui visait à mettre en place des solutions pour gérer la surpopulation de sangliers. « Ce n’était pas une chasse, c’était une nécessité », insistent les représentants agricoles qui voient leurs récoltes menacées.
Le monde agricole sur la sellette
Une fois de plus, les agriculteurs sont dans l’onde de choc d’une décision qui apparaît comme déconnectée des défis qu’ils affrontent au quotidien. À l’approche des moissons, l’utilisation de ce dispositif de régulation s’avérait être un des outils les plus efficaces pour gérer la menace sanglier. La Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) pourrait également réagir à cette décision, qu’elle perçoit comme une régression dans la gestion de la faune sauvage.
En somme, l’interdiction des tirs de sangliers pendant les moissons soulève des questions bien plus larges sur la gestion des espèces sauvages et l’impact des décisions juridiques sur la réalité des terres agricoles. L’absence de mesures adaptées pourrait très bien signifier davantage de dégâts pour les récoltes et, par conséquent, la fin de certaines exploitations agricoles qui peinent déjà à faire face à une nature parfois trop prolifique.
Actuchassse pour Caninstore
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