Dégâts aux cultures : Les chasseurs de l’Orne réclament un partage des coûts
Dans l’Orne, les montants d’indemnisation pour les dégâts causés aux cultures par le gibier atteignent des sommets. La Fédération des chasseurs de l’Orne, par l’intermédiaire de son président, Christophe de Balorre, a récemment exprimé son souhait que ces coûts soient partagés.
Des comptes qui font grincer les dents
Ce week-end, lors de l’assemblée générale à Mortagne-au-Perche, la Fédération départementale des chasseurs a dressé un bilan de l’année écoulée. En présence de 300 participants, Christophe de Balorre a souligné que les chasseurs ne souhaitent plus être les seuls à supporter cette « note salée ». Ces propos viennent au moment où la problématique des dégâts aux cultures est plus pressante que jamais.
État des lieux : gibiers et préoccupation
Le président a commencé son discours par une mise en lumière de la situation préoccupante du lièvre, notant une ouverture de saison décevante. Quant aux perdrix, les comptages révèlent une diminution des effectifs, influencée par les aléas climatiques, avec des prélèvements très en deçà des attentes. La bécasse semble avoir connu une saison normale, mais les chasseurs doivent impérativement prendre en main le carnet de prélèvement.
La saison de chasse au gibier d’eau a démarré sous de bons auspices, bien qu’elle ait montré des signes d’essoufflement à la fin de l’année. Pour aider à mieux comprendre les migrations, une collaboration avec l’Institut scientifique nord-est Atlantique (Isnea) est en cours. En ce qui concerne le blaireau, les restrictions de période complémentaire ont compliqué la saison.
Nombres impressionnants : chevreuils et sangliers
En matière de prudence, le plan de chasse pour le chevreuil a produit des résultats probants avec 7 211 animaux prélevés. Les populations de cerfs se portent bien, et le taux de prélèvement est prometteur pour les années à venir. Le sanglier, quant à lui, a atteint des chiffres record avec 5 971 animaux prélevés. Une régulation s’impose, comme le souligne de Balorre.
Indemnisation : une charge croissante
Le sujet des dégâts aux cultures est un enjeu constant dans les discussions entre chasseurs et agriculteurs. Avec des indemnités qui explosent, dépassant déjà 1,20 million d’euros pour cette année, les prévisions indiquent que cela pourrait atteindre 1,60 million d’euros. Cette situation pèse lourdement sur le budget de la Fédération ornaise.
La réforme du système d’indemnisation des dégâts dus au gibier, résultat d’un accord entre la Fédération nationale, les instances agricoles et l’État, pourrait être compromise par les nouvelles restrictions budgétaires. Bien que de Balorre comprenne les oppositions à la chasse, il insiste sur la nécessité de « réparer le préjudice causé à autrui par cette inaction ». Une façon d’engager le dialogue, non ?
Effectifs en baisse, mais dynamisme intact
Les effectifs de la Fédération ornaise sont en légère baisse, avec 9 269 chasseurs, une moyenne d’âge de 54 ans et 4 mois. Des médailles ont été décernées pour honorer l’engagement de membres, des formations sont mises en place pour rajeunir les rangs et renforcer la sécurité. Les innovations technologiques, telles que l’application ChassAdapt, sont également mises en avant pour faciliter la gestion des prélèvements.
Imminent : le salon « Chasse, pêche, nature, et terroir »
Enfin, un premier salon consacré à la chasse se tiendra les 7 et 8 juin au parc Anova d’Alençon, promettant des animations et des exposants de choix. La Fédération s’y associe, et un concours annuel des trophées de cerfs promet d’attirer l’attention des passionnés.
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