Dégâts de sangliers : La chasse en danger à cause de la pression financière
Des millions pour compenser des dégâts
En Charente-Maritime, les dégâts causés par les sangliers sur les cultures deviennent une véritable épine dans le pied pour les chasseurs. La Fédération Départementale des Chasseurs de la région (FDC17) a déboursé plus de 500 000 euros en 2023 pour compenser les pertes sur 380 hectares. Malgré une aide de 154 000 euros de l’État, la FDC17 fait face à un déficit pour la cinquième année consécutive, ce qui pousse son président à alerter : « Si on ne peut plus payer les dégâts, les ACCA vont disparaître, et la chasse sera réservée aux riches. » Un constat alarmant qui reflète une situation en difficulté dans de nombreux départements.
Une tendance relayée ailleurs
Ce n’est pas qu’un problème isolé. Prenons par exemple la FDC de la Haute-Vienne (FDC87), qui consacre près de 550 000 euros par an à l’indemnisation des dégâts de grand gibier, entièrement financée par ses membres. En Gironde, le coût des indemnisations pour les grandes cultures a presque doubler entre les saisons 2021-2022 et 2022-2023, atteignant près de 400 000 euros. Rien d’étonnant, lorsque l’on sait que cette hausse est principalement due à l’envolée des prix des céréales.
Des efforts de régulation face à la pression
Pour contrer cette situation alarmante, les chasseurs intensifient leurs efforts. En Charente-Maritime, 6 000 sangliers ont été abattus en 2023, un chiffre qui fait rougir comparativement aux 300 abattus il y a trois décennies. Toutefois, cette lutte s’intensifie, puisque la préfecture a prolongé la période de chasse aux sangliers jusqu’au 31 mai 2024, dans l’espoir de contenir les dégâts.
Incertitudes sur les aides de l’État
Les aides de l’État semblent insuffisantes et créent des incertitudes pour l’avenir. En 2023, un budget de 245 000 euros a été alloué à la Charente-Maritime dans le cadre d’un accord tripartite entre l’État, le monde agricole et la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC). En échange, les chasseurs doivent parvenir à réduire de 30 % les surfaces agricoles endommagées par le grand gibier en trois ans. Mais le montant de l’aide pour 2025 n’est toujours pas fixé, suscitant des inquiétudes sur la stabilité de ces soutiens.
La relève à l’horizon : un défi démographique
Au-delà des finances, la transition générationnelle dans le domaine de la chasse est également préoccupante. Selon les observateurs, les jeunes ne semblent pas vraiment attirés par la battue et le fait de rester au poste de tir. Avec une moyenne d’âge avancée parmi les chasseurs actuels, la succession pourrait se révéler complexe. Ce changement démographique pourrait gravement nuire à l’efficacité des efforts de régulation du grand gibier.
Pour tous ceux qui s’intéressent à la chasse et à l’avenir de cette activité, il est essentiel de rester informé et engagé. Vous souhaitez en savoir plus sur le monde cynégétique ? N’hésitez pas à consulter notre site pour des articles approfondis et des conseils pratiques : Caninstore.
Actuchassse pour Caninstore