La bataille des sangliers en Haute-Vienne : les chasseurs en première ligne
Un défi majeur face à l’explosion démographique des sangliers
La Haute-Vienne fait face à une prolifération de sangliers qui suscite de vives inquiétudes. Chaque week-end, les chasseurs organisent des battues pour tenter de réguler cette population en constante augmentation. Les enjeux ne se limitent pas simplement à la chasse, mais touchent directement les agriculteurs qui subissent des dommages significatifs sur leurs cultures. En l’espace d’une décennie, le nombre de sangliers dans le département a doublé, entraînant des pertes s’élevant à plus de 200 000 euros par an.
Des préjudices considérables pour l’agriculture
Le tableau de chasse national pour la saison 2023/2024 met en lumière une réalité inquiétante : le nombre de sangliers abattus a de nouveau dépassé les 800 000, atteignant 841 726. À cette échelle, la Haute-Vienne ne fait pas exception, avec environ 6 700 sangliers abattus. Les cultures de maïs, notamment, subissent un sérieux coup dur, transformant les champs en véritables champs de bataille. Les agriculteurs, malgré les dispositifs d’indemnisation, voient leurs pertes financières s’accumuler.
Une mobilisation continue des chasseurs
Pour faire face à cette situation, une organisation millimétrée est nécessaire. Comme l’indique Edmond Lamy de La Chapelle, administrateur de la fédération de chasse de la Haute-Vienne, des battues ont lieu chaque week-end. La pression doit rester constante sur les effectifs de sangliers, une tâche facilitée par l’initiative « Permis de chasser à 0 € », lancée il y a plus de dix ans, qui permet de maintenir environ 7000 chasseurs actifs dans la région.
Risques liés à la sécurité publique
Les effets de la croissance de la population de sangliers ne se limitent pas aux champs. Les collisions routières augmentent, en particulier la nuit. Pour y remédier, des piquets réflecteurs ont été installés à Saint-Just-le-Martel, une zone sujette aux accidents. Ces dispositifs sont conçus pour bloquer la vue des sangliers, les rendant moins enclins à traverser la route.
Dans un autre domaine, la SNCF collabore avec la Fédération départementale des chasseurs pour organiser des battues sécurisées le long des voies ferrées. Deux journées sans trafic ont déjà été mises en œuvre, mobilisant plus de 200 chasseurs, dans le but de réduire les accidents et d’impacter positivement le bon fonctionnement du réseau.
Ces initiatives illustrent l’importance d’une recherche de solutions durables face à une situation qui, au départ, semblait confinée au milieu agricole, mais qui revêt une ampleur qui touche finalement l’ensemble de la société.
Actuchassse pour Caninstore
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