Chasse dans le Haut-Rhin : Un appel à réduire les quotas de cerfs et de daims

La Fédération des chasseurs du Haut-Rhin tire la sonnette d’alarme. Ils s’opposent aux minima de tirs imposés, jugés « beaucoup trop élevés », alertant sur les possibles répercussions pour la biodiversité. Pourtant, cette position ne fait pas l’unanimité. Agriculteurs et défenseurs de la nature prennent le contre-pied, plaidant pour le maintien des quotas, voire leur augmentation.

Une controverse qui fait couler de l’encre

Cette situation est quelque peu ironique : des chasseurs, épaulés par certains écologistes, demandent une diminution des quotas de prélèvement, inquiet pour la survie des espèces. De l’autre côté, un collectif réunissant des agriculteurs et des défenseurs de la nature exhorte les chasseurs à respecter les quotas afin de préserver les espaces naturels.

Une pétition a vu le jour, rassemblant à ce jour plus de 23 000 signatures, dans le but de réduire les quotas de cerfs tirés chaque saison. Pour Gilles Kazak, président des chasseurs du Haut-Rhin, la situation est critique : « Nous sommes sous pression depuis des années et avons été contraints de prélever de manière excessive. On nous demande actuellement 2 000 cerfs, mais nous estimons qu’un prélèvement de 1 200 à 1 300 est déjà largement suffisant pour la survie de l’espèce. »

Les agriculteurs en première ligne

Les agriculteurs, de leur côté, ont une vision différente des choses. Ils soulignent que la population de cerfs est trop importante, ce qui engendre des dégâts malheureusement significatifs. René Zimpfer, un chasseur et agriculteur à Soultz, exprime son désarroi : « Environ 30% du fourrage destiné à notre bétail est consommé par le gibier. Nous demandons davantage de prélèvements pour stabiliser les cheptels et réduire les dommages. » Cette prise de position est renforcée par le soutien des propriétaires forestiers et des organismes environnementaux tels que le Parc naturel des Ballons des Vosges et l’association Alsace Nature, tous actifs dans la défense des forêts dégradées par le gibier.

Des conséquences en cas de quotas insuffisants

Le temps presse : si le quota n’est pas atteint d’ici le 1er février, les chasseurs pourraient encourir des amendes. Mieux vaut bousculer un peu l’organisation pour éviter une pénalité ! Et si les échanges entre les différents acteurs de cet écosystème restent tendus, la question demeure : comment concilier les intérêts de tous en protégeant la biodiversité ?

Actuchassse pour Caninstore

Visitez notre site pour plus d’informations !

Actu chasse