Des sangliers se cachent dans les échangeurs d’autoroute: une arme étonnante est préconisée pour les chasser

Les sangliers, des squatteurs d’autoroutes très malins

Les sangliers sont trop nombreux. En Wallonie, ils causent énormément de dégâts, mais les chasseurs ne peuvent pas les abattre n’importe où. Les bêtes se cachent notamment dans les échangeurs autoroutiers. Et dans ces zones, rangez les fusils de chasse… place à l’arc à flèche.

Des échanges mouvementés… avec les sangliers

Les échangeurs sont des zones très difficiles d’accès. Il faut traverser un petit bosquet touffu, puis une bretelle d’autoroute sans se faire écraser. Bienvenue au cœur d’un échangeur sur une terre où personne ne met jamais les pieds. Personne, sauf les sangliers.

« On est à peine à 10 mètres de la voirie. C’est déjà tout retourné par les sangliers », remarque Martin Cleda, directeur de la division nature et forêts de Namur au sein du SPW. Au milieu des bretelles d’autoroutes au cœur des échangeurs, il y a en Wallonie des dizaines de zones isolées comme celle-ci. À Courrières, elle fait 4,5 hectares. Les sangliers viennent s’y reposer en journée avec l’assurance de ne jamais être dérangés.

Ces zones sont souvent boisées. Il est évidemment interdit d’y tirer des coups de feu.

Suivre les traces des maîtres des lieux

Tel un pisteur, Martin Cleda observe les traces du passage des animaux : « Donc là, ici, vous pouvez clairement observer ce qu’on appelle une coulée de sanglier, donc un chemin que s’est frayé le sanglier au travers des ronces. Clairement, ici, c’est une zone où le sanglier s’est reposé. Il ne faut pas se retrouver dans une zone enfermée où il pourrait y avoir le risque que le sanglier puisse vous charger, surtout si c’est une laie avec suité, avec des marcassins », explique-t-il.

Restaurant quatre étoiles pour le sanglier

La zone est plus que propice pour les sangliers, ils y retrouvent tout ce qu’ils cherchent : « Alors ici, on est clairement dans un restaurant 4 étoiles pour le sanglier. Vous avez les chênes qui fournissent les glands nécessaires. La zone herbeuse aux abords de l’échangeur pour les vers. Et si le sanglier n’a pas encore suffisamment ici, malheureusement, il y a la zone agricole derrière », déclare Martin Cleda. Et pour rejoindre ces cultures, les sangliers traversent les routes. Il y a parfois des accidents.

Une arme étonnante

La saison de la chasse est ouverte. L’endroit serait idéal pour les abattre s’il n’y avait le risque d’une balle perdue qui atteint une voiture. Une solution est envisagée, le tir à l’arc.

« Actuellement, il y a une fédération de chasseurs à l’arc de Wallonie. Effectivement, de plus en plus de chasseurs se mettent à cette technique. C’est vraiment la zone où, pour moi, l’utilisation d’un arc de chasse est vraiment intéressante dans ce cadre », estime le directeur de la division nature et forêts.

Actuchasse pour Caninstore

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